Côte d'Ivoire : malmené dans l'ouest du pays, le camp Gbagbo s'en prend à l'ONU

Publié le 26 février 2011 par 237online @237online

Écrit par Le Monde   

Samedi, 26 Février 2011 08:03

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Les ex-rebelles ivoiriens des Forces nouvelles (FN), qui tiennent le nord du pays, ont pris vendredi deux localités de l'ouest, dans la zone sous contrôle du président sortant Laurent Gbagbo, a-t-on appris de sources concordantes.
Dans la localité de Zouan Hounien, proche de la frontière libérienne, des combats avaient opposé jeudi éléments de l'ex-rébellion, alliée à Alassane Ouattara, reconnu chef d'Etat par la communauté internationale, et Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à M. Gbagbo. Vendredi, les éléments FN occupaient "toute la ville", a témoigné un habitant, interrogé par téléphone depuis Abidjan.

Un responsable des FDS dans la zone a confirmé la prise de la ville par le camp adverse, assurant qu'il s'agissait d'un "repli tactique" des forces pro-Gbagbo. Toutes les unités FDS prépositionnées sur l'ancienne ligne de front coupant d'ouest en est le pays depuis les affrontements de 2002-2003 sont "en état d'alerte", a-t-il ajouté.

En allant un peu plus au sud, les FN ont également pris vendredi la petite localité de Bin Houyé, ont rapporté des habitants. "Nous avons constaté que la ville est entièrement occupée par les soldats des FN. On les reconnaît à leurs treillis", a dit à l'AFP un instituteur. "Nous allons à Bloléquin (ville au sud-est de Bin Houyé) nous mettre à l'abri", a-t-il ajouté. Plus au sud, dans la même zone, des combats ont fait rage durant la journée à l'entrée de la grande ville de Toulépleu, ont indiqué des habitants. "On entend des coups de feu, des armes lourdes", a raconté l'un d'eux.

L'ONU DANS LE VISEUR

Plus tôt dans la journée, Charles Blé Goudé, ministre et chef des "patriotes" partisans de Laurent Gbagbo, avait appelé les jeunes à "s'organiser en comités pour empêcher par tous les moyens", la force de l'ONU dans le pays de circuler, s'adressant à quelque 3 000 personnes dans le quartier pro-Gbagbo de Yopougon. "Aujourd'hui ce ne sont pas les rebelles qui nous font la guerre, c'est l'Onuci qui nous la fait", a-t-il affirmé, appelant à créer des "comités d'autodéfense dans les quartiers". "Il faut éviter de tomber dans le piège de la guerre civile", a-t-il toutefois déclaré. "C'est le piège que nous tend l'ennemi. Je ne veux pas qu'à leur casse vous répondiez par la casse", a dit le ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo.

La réunion publique s'est terminée dans une ambiance houleuse, et Charles Blé Goudé a été chahuté à sa sortie. Des militants ont manifesté leur colère, réclamant un mot d'ordre d'aller combattre le camp Ouattara. "On veut libérer, on veut libérer, on veut se battre !", criaient certains. "Nous sommes dans nos quartiers en train de souffrir et lui nous parle d'être calmes, c'est de la foutaise ! On veut aller assiéger l'Onuci. On va mourir, c'est vrai, mais on va libérer notre pays!", a expliqué à l'AFP un groupe de jeunes militants.

Dans un communiqué publié à l'issue du conseil des ministres de jeudi, le gouvernement Gbagbo a dénoncé "l'attitude complice des forces onusiennes" dans "l'infiltration" de "rebelles" dans plusieurs quartiers d'Abidjan. Le camp Gbagbo réclame depuis décembre le départ de l'Onuci, qu'il accuse d'avoir pris parti pour son adversaire. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a "fermement déploré" ces menaces. "Le secrétaire général déplore fermement les menaces proférées par le camp de Monsieur Gbagbo à l'encontre des Nations unies, y compris l'appel récent d'entraver à partir d'aujourd'hui (vendredi) les mouvements des casques bleus à Abidjan", a-t-il dit, cité par son porte-parole Martin Nesirky. "Il exige la cessation immédiate de ces menaces et des obstructions aux activités des casques bleus, notamment leurs efforts visant à protéger la population civile", a-t-il ajouté.

Les ex-rebelles ivoiriens des Forces nouvelles (FN), qui tiennent le nord du pays, ont pris vendredi deux localités de l'ouest, dans la zone sous contrôle du président sortant Laurent Gbagbo, a-t-on appris de sources concordantes.

Dans la localité de Zouan Hounien, proche de la frontière libérienne, des combats avaient opposé jeudi éléments de l'ex-rébellion, alliée à Alassane Ouattara, reconnu chef d'Etat par la communauté internationale, et Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à M. Gbagbo. Vendredi, les éléments FN occupaient "toute la ville", a témoigné un habitant, interrogé par téléphone depuis Abidjan.

Un responsable des FDS dans la zone a confirmé la prise de la ville par le camp adverse, assurant qu'il s'agissait d'un "repli tactique" des forces pro-Gbagbo. Toutes les unités FDS prépositionnées sur l'ancienne ligne de front coupant d'ouest en est le pays depuis les affrontements de 2002-2003 sont "en état d'alerte", a-t-il ajouté.

En allant un peu plus au sud, les FN ont également pris vendredi la petite localité de Bin Houyé, ont rapporté des habitants. "Nous avons constaté que la ville est entièrement occupée par les soldats des FN. On les reconnaît à leurs treillis", a dit à l'AFP un instituteur. "Nous allons à Bloléquin (ville au sud-est de Bin Houyé) nous mettre à l'abri", a-t-il ajouté. Plus au sud, dans la même zone, des combats ont fait rage durant la journée à l'entrée de la grande ville de Toulépleu, ont indiqué des habitants. "On entend des coups de feu, des armes lourdes", a raconté l'un d'eux.

L'ONU DANS LE VISEUR

Plus tôt dans la journée, Charles Blé Goudé, ministre et chef des "patriotes" partisans de Laurent Gbagbo, avait appelé les jeunes à "s'organiser en comités pour empêcher par tous les moyens", la force de l'ONU dans le pays de circuler, s'adressant à quelque 3 000 personnes dans le quartier pro-Gbagbo de Yopougon. "Aujourd'hui ce ne sont pas les rebelles qui nous font la guerre, c'est l'Onuci qui nous la fait", a-t-il affirmé, appelant à créer des "comités d'autodéfense dans les quartiers". "Il faut éviter de tomber dans le piège de la guerre civile", a-t-il toutefois déclaré. "C'est le piège que nous tend l'ennemi. Je ne veux pas qu'à leur casse vous répondiez par la casse", a dit le ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo.

La réunion publique s'est terminée dans une ambiance houleuse, et Charles Blé Goudé a été chahuté à sa sortie. Des militants ont manifesté leur colère, réclamant un mot d'ordre d'aller combattre le camp Ouattara. "On veut libérer, on veut libérer, on veut se battre !", criaient certains. "Nous sommes dans nos quartiers en train de souffrir et lui nous parle d'être calmes, c'est de la foutaise ! On veut aller assiéger l'Onuci. On va mourir, c'est vrai, mais on va libérer notre pays!", a expliqué à l'AFP un groupe de jeunes militants.

Dans un communiqué publié à l'issue du conseil des ministres de jeudi, le gouvernement Gbagbo a dénoncé "l'attitude complice des forces onusiennes" dans "l'infiltration" de "rebelles" dans plusieurs quartiers d'Abidjan. Le camp Gbagbo réclame depuis décembre le départ de l'Onuci, qu'il accuse d'avoir pris parti pour son adversaire. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a "fermement déploré" ces menaces. "Le secrétaire général déplore fermement les menaces proférées par le camp de Monsieur Gbagbo à l'encontre des Nations unies, y compris l'appel récent d'entraver à partir d'aujourd'hui (vendredi) les mouvements des casques bleus à Abidjan", a-t-il dit, cité par son porte-parole Martin Nesirky. "Il exige la cessation immédiate de ces menaces et des obstructions aux activités des casques bleus, notamment leurs efforts visant à protéger la population civile", a-t-il ajouté.