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Je marche
C’est toujours seul
Une fois ton ombre défaite
En des nuits de pleines lunes
.
Ton souffle dans mes pas
Ta voix qui me précède
Juste avant l’oubli
.
Je ne sais quelle sirène
M’appelle en ses ondes singulières
.
Je ne sais de quoi habiller le silence froid
Et nu
Et beau
.
Ici et là frémissent les lèvres d’un printemps précoce
Des mains lèvent le couvercle scellé du destin
Un bouquet de fleurs refuse de faner
Sur la tombe encore incandescente
.
Tu arbores un drapeau du passé
Tu le sais rouge du sang déjà versé
.
Sans illusion sur les avidités souterraines
Tu appelles de ton chant
Et convoques un amour éternel
.
Il n’est que source pour renaître infiniment
L’homme qui se penche et boit
N’est qu’une apparition
.
Tes yeux à la fenêtre sont étoiles
Ils brillent juste avant l’aube d’un éclat radieux
Je sais mes mots disséqués
Au scalpel des rapaces
.
Tu me suis
Une vague efface l’empreinte de nos pas
Ne laissant qu’inconstant souvenir
De cet enlacement provisoire
.
Nos mots se répondent en écho
Nos âmes se cherchent
Nous savons vaine notre attente
*
Il est un amour d’au-delà
Qui se lit entre les lignes du temps
.
Manosque, 20 janvier 2011
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