J'ai un problème avec les soirées de télé qui se prolongent au bout de la nuit en ce moment. Je réussis bravement à tenir le lundi devant « Top Chef », mais devoir en plus, cette semaine, regarder la cérémonie des « Césars » jusqu'à minuit, c'était trop.
Regarder les « Césars », c'est une vielle tradition familiale. J'avais un peu arrêté ces dernières années car je n'allais désespérément plus au ciné. Mais en 2011, je me suis remise aux salles obscures, au « masque et la plume » sur France Inter et donc logiquement aux « Césars ».
Depuis que Canal + se charge de la cérémonie, les « Césars » sont devenus un véritable happening à ne pas manquer. Mais vers 23h11, un peu lassée par toutes ces interventions super drôles, j'avais juste envie que ça s'arrête.
Les remettants se sont montrés inégaux, comme toujours, si certains balancent un texte inspiré - « que serait le cinéma sans les scénaristes / le son / les costumes / les acteurs... » -, d'autres ont eu le droit à leur petite mise en scène made in Canal, mais hier soir personne n'a pu égaler la performance génialissime de François Damiens. D'ailleurs, pour une fois, la salle ne s'y est pas trompée et a beaucoup ri. En revanche, Elie Semoun n'a pas paru au top de sa forme avec son petit sketch sur les dessinés animés qui inaugurait la nouvelle catégorie « films d'animation », déjà pas terrible. J'ai aussi beaucoup apprécié la prestation de Jean-Paul Rouve avec « sa mère ».
[La vidéo n'est pas terrible, mais a le mérite d'exister. Vous la trouverez en mieux ici.]
Euh par contre, je me suis crue un instant aux NRJ Music Awards quand Tomer Sisley est venu remettre un César accompagné de l'actrice Virginie Efira. Je n'associe pas encore la présentatrice de « la Nouvelle Star » avec le terme « actrice », de mon côté.
Dans le même registre, il était peut-être prématuré de balancer la Miss Météo Maison sur scène pour remettre un César...
Antoine De Caunes a été absolument fabuleux en maître de cérémonie et j'ai adoré la façon féroce dont il a esbigné notre politique nationale et internationale. Sa performance en ouverture, dans un registre très « oscars » sur la façon dont il avait été choisie pour présenter la soirée, m'a également beaucoup plu.
Mais tout ceci donnait un peu l'impression qu'on cherchait à en mettre plein la vue à l'invité d'honneur, un américain comme toujours, car la fête du cinéma français n'est jamais complète sans une vraie star venue des States, Quentin Tarantino. Alors évidemment, j'ai adoré qu'un énorme phoque fasse son apparition sur scène pour saluer la présence dans la salle du réalisateur culte, mais à la fin comme je l'indiquais en préambule j'avais envie que les surprises s'arrêtent, même si l'orchestre pour le millième césar était vraiment drôle, tout comme le chèque remis à son bénéficiaire, qui semblait toutefois un peu mal à l'aise.
Jolie soirée, bon maître de cérémonie, et je n'oublie pas le très émouvant meilleur espoir féminin, qui aurait du vérifier que sa robe tenait avant de la choisir cependant...