Rappelez-vous, le paquet était arrivé par la poste accompagné d’une lettre, « Corboland, votre mission si vous l’acceptez, consistera à écrire une critique de chacun de ces deux livres pour les mettre en ligne au plus vite ! ». Voici donc la seconde partie de cette mission de confiance qui m’était tombée sur le paletot et qui s’avéra bien pénible à remplir.
Le monde a subi les effets du réchauffement climatique et la société se trouve divisée à présent par un mur. D'un côté, il y a les plus démunis, qui luttent courageusement chaque jour pour leur survie. De l'autre côté, se trouvent les membres de l'Enclave, qui imposent leur loi à l'ensemble des habitants. Les habitants de l'extérieur doivent fournir à ceux de l'intérieur les trois premiers nés de chaque mois. En échange de ce geste, ils reçoivent tout juste de quoi subvenir à leurs besoins, essentiellement de l'eau et des "mycoprotéines", principale source d'alimentation. Tous les mois, Gaia aide sa mère, sage-femme, à donner à " ceux de l'Enclave " un quota de trois bébés. Jusqu'au jour où ses parents sont brutalement arrêtés. Le temps est venu pour Gaia de pénétrer dans l'Enclave et tenter de percer le secret d'un mystérieux ruban légué par son père. Ne pensez pas avoir la réponse à toutes vos questions à la fin du roman, Rebelle n’est en fait que le premier tome d’une trilogie dont la suite est prévue pour cet automne 2011.
Je me suis franchement ennuyé à lire ce bouquin, d’abord parce qu’il est destiné aux jeunes à partir de 6-9 ans selon l’éditeur, personnellement ça me semble un peu jeune mais je ne suis pas assez qualifié pour discuter ce point. Ensuite, certains thèmes abordés (l’eugénisme) ou effleurés (l’inceste et la consanguinité) sont liés au patrimoine génétique et je ne suis pas sûr qu’on ne dérive, seule la lecture complète de la trilogie nous le dira. Moi je m’arrête là, alors je vais faire confiance à l’auteur et à l’éditeur…
« - Nous avançons un quota de bébés, reprit-elle, et – voyons la vérité en face -, une fois grand, aucun d’entre eux ne veut revenir parmi nous ; ils sont donc heureux ici. Jusqu’au jour où vous décidez d’en exécuter un ou deux. En échange, nous avons l’honneur de servir l’Enclave et l’on nous fournit des vivres et de l’eau en quantité raisonnable, juste assez pour maintenir dans la pauvreté une population dont on peut se passer. Nous constituons une réserve pour fournir à l’Enclave les soldats, les ouvriers agricoles ou les bébés supplémentaires dont elle a besoin. Je me trompe ? Y a-t-il une autre explication qui m’échappe ? »