Nous attendions la fin de la période de chasse pour espérer apercevoir de nouveau la famille de cervidés qui hante notre prairie. Mais au lieu de cela, nous avons eu la preuve du passage...des sangliers !
On dirait la trace d'attérrissage d'un vaisseau spatial...ou un gigantesque coup de griffe.
Que viennent-ils donc prélever dans notre prairie ? Il n'y a pas de grains, pas de maïs...peut-être des glands ? 5Ah, le jambon Bellota, Bellota...)et leur prolifération n'est pas encore un problème pour nous qui ne sommes pas agriculteurs. Bien plus, une récente étude du CEMAGREF met en lumière leur rôle dans le transport et la réimplantation de graines de plantes rares à travers la nature : les graines en question s'accrochent à leurs soies...
«Tous ces ongulés couvrent de vastes territoires, note Jean-Luc Dupouey. Et on sait qu'avec le changement climatique, la dispersion des graines à longue distance va jouer un rôle majeur pour les déplacements des plantes sauvages». Le rôle des cerfs, chevreuils et sangliers a de bonnes chances d'être réévalué dans les années à venir.Toujours est-il que leur passage sur notre prairie n'est pas passée inaperçue hier, première demi-journée de printemps au Calfour.Et qu'importe : cela ne nous a pas retenus de nous faire griller dehors, sur la plancha en fonte coulée tout spécialement aux mesures du grill, une énorme et succulente côte de boeuf.