Le premier invité de cette initiative n'est autre que Michael Joseph, ancien PDG de l'opérateur de télécommunications Safaricom, crédité du formidable succès de M-Pesa, la solution de paiement sur mobile qui déjà séduit 15 millions de kenyans (sur 21 millions d'utilisateurs de téléphones portables). Sa mission à la Banque Mondiale sera de guider les stratégies, en Afrique et au-délà, pour le développement de la banque et des paiements mobiles.
La banque disposera ainsi d'une offre lui permettant d'intégrer les paiements par carte mais également (et surtout) les interactions avec les comptes M-Pesa. L'information est d'autant plus significative qu'Equity Bank est le partenaire bancaire avec lequel l'opérateur Orange a lancé (fin 2010) sa propre solution de paiement mobile Orange Money (dont on peut suspecter qu'elle ne rencontre pas le succès espéré...).
Pour mémoire, lorsque le consommateur choisit le mode de paiement eBillMe pour régler ses achats sur internet, une facture électronique lui est envoyée par messagerie. Il peut alors régler la transaction sur son site de banque en ligne (via les services de paiement de facture largement répandus aux Etats-Unis) ou bien, en espèces, dans un des 75 000 points de vente "physiques" partenaires de la startup.
Comme tous les opérateurs de télécommunication, le français veut profiter de la manne commerciale que représentent les nouveaux usages du mobile. Dans le domaine des applications, nous avions vu jusqu'à maintenant les tentatives de créer des "AppStores" dédiés (vouées à l'échec, à mon avis). Orange tente là une approche beaucoup plus simple à mettre en oeuvre, qui lui permettra de prélever une part des revenus du téléchargement presque sans effort...
Sans que cela ne constitue une avancée très importante, l'annonce de l'intégration de la fonction d'"appel à participations" de FundRazer (elle-même connectée à Facebook) dans son application pour iPhone démontre la volonté du spécialiste d'adresser tous les segments du marché et de rester sur le devant de la scène des paiements.
Ce système permet à tous les porteurs de carte de transférer des fonds, en fournissant simplement le numéro de carte du bénéficiaire.
Outre la facilité d'utilisation, Visa met en avant la quasi-instantanéité de ce mode d'échange d'argent, par rapport aux virements interbancaires classiques. Avec ce nouveau système, le spécialiste des cartes tente visiblement de concurrencer PayPal sur son terrain.
En parcourant cette actualité des paiements, une question surgit : où sont les banques ? En effet, une seule est présente parmi ces 7 annonces. Si elle ne veulent pas se laisser distancer dans la vague d'innovation actuelle, il serait temps qu'elles réagissent...
Annonce : je serai, les 17 et 18 mars prochains, au salon e-Commerce One-to-One à Monaco, avec Mobino, pour une présentation sur les paiements en ligne et mobiles, dont l'objectif sera de synthétiser les grandes tendances du secteur et de donner quelques clés pour identifier les leaders de demain.