Un des treize obélisques romains

Publié le 25 février 2011 par Zappeuse

Il parait qu’il y a treize obélisques à Rome. Je ne conteste pas, je n’ai pas vérifié. Sur cette place noire de monde le 13 février pour cause de manif, deux jours après, dans la matinée, seuls quelques touristes et des employés municipaux y circulaient. La piazza del Popolo était comme dans mon souvenir : immense, claire, calme. Au milieu pointe ce bloc de pierre qu’est l’obélisque, 23 mètres de haut jaillis d’Egypte via quelques péripéties banales :

Sa couleur est naturelle, c’est un granit rouge d’Assouan. Comme tout obélisque qui se respecte, la pierre a été taillée d’un bloc. Les dessins gravés, d’une étonnante modernité, sont l’œuvre d’artistes contemporains de Ramses II, ils ont donc en gros 3 300 ans :

L’obélisque a été rapporté d’Egypte à la fin du Ier siècle avant notre ère et a d’abord été érigé sur  le Circus Maximus, avec un autre obélisque du même style, aujourd’hui visible sur la piazza di Montecitorio. Le temps a fait son œuvre, les monuments antiques ont plus ou moins été abimés, voire détruits. Le retour de cet obélisque dans le paysage romain date de la fin du XVIe siècle, lorsque un pape décida d’en faire recoller les morceaux (l’obélisque était brisé) et de le faire ériger à sa place actuelle, non pas pour faire joli mais pour guider les pèlerins qui venaient prier plus près du bon dieu que de ses saints. L’affaire ne fut point aisée : des dizaines de chevaux furent nécessaires pour hisser les 200 tonnes de pierre à l’aide de treuils. Aujourd’hui, le monument s’insère dans une fontaine à quatre bassins datant du début du XIXe siècle :


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