Manger bio, ça ne coûte pas forcément cher! Même si le prix des aliments bio est généralement plus élevé que celui des produits conventionnels, une alimentation bio mène souvent à revoir ses habitudes de consommation… et sa liste de course. Se nourrir autrement, acheter différemment: votre budget n’augmentera pas forcément en passant au bio (au contraire: une étude allemande indique qu’un foyer qui mange bio réduit de 8% ses dépenses alimentaires). Et, bio ou pas, en temps de crise, toute astuce propice à faire des économies est bonne à prendre!
Ta liste de courses tu repenseras
En évitant d’acheter trop de produits transformés, de plats cuisinés et de bricoles superflues (bonbons, biscuits, chips et autres snacks salés, produits traiteur ou plats surgelés, desserts laitiers, sodas, sauces toute prêtes, etc.), ont fait de sérieuses économies!
Car tous ces produits, en plus d’être bourrés de sucres raffinés, de graisses saturées et d’additifs en tout genre, sont dépourvus de tout intérêt nutritionnel -sans même parler de l’intérêt gustatif…- (quasi absence de vitamines, de fibres, de sels minéraux, d’acides gras essentiels). Et comme en plus, ils pèsent souvent lourd dans le budget « courses » (et sur la balance!), les éviter vous permettra de réduire très nettement vos dépenses alimentaires.
Des produits bruts tu achèteras
Préférez les aliments bruts ou peu transformés, mois chers au kilo (fruits au lieu de glaces; légumes, céréales, légumineuses, viande et poisson au lieu de pizzas surgelées et autres lasagnes micro-ondables; yaourts natures ou sucrés avec un peu de cassonade au lieu de desserts industriels, mueslis au lieu de céréales pour petit déjeuner « chimiques », miel au lieu de pâte à tartiner type N*****A, olives au lieu de biscuits salés…).
Bref, on redécouvre les vraies saveurs des aliments et on se détourne peu à peu des produits transformés, aux saveurs trafiquées à grand renfort d’exhausteurs de goûts.
Moins de viande tu mangeras
Autre poste de dépense important: la viande et d’une manière générale, les protéines animales (viande, poisson, fromage…). On en mange souvent trop, en tout cas au-delà de nos besoins réels. De la viande 2 à 3 fois par semaine suffit largement!
Alternez viande bio (plus chère, c’est vrai, mais souvent de meilleure qualité), poisson, et protéines végétales (associez céréales complètes et légumineuses, dont les apports en acides aminés essentiels sont complémentaires: riz+lentilles, semoule+pois chiche, maïs+haricots rouges, blé+soja…).
Ces protéines végétales sont beaucoup moins chères, plus digestes, et les magasins bio en proposent des tas de variétés méconnues et néanmoins savoureuses.
Local et de saison tu achèteras
« Je ne mangerai plus de cerises en hiver », voilà une bonne résolution que certains d’entre nous ont (paraît-il) déjà prise. Si on s’y mettait nous aussi?
D’abord, les fruits consommés hors saison, ça coûte cher. Ces fameuses cerises achetées à Noël autour de 10 à 15€/kg, est-ce bien raisonnable? Ca ne l’est déjà pas pour notre porte-monnaie (idem pour les prunes et les melons en janvier, les fraises en novembre, les tomates et les courgettes en décembre!), mais ça ne l’est pas non plus pour la planète, indice carbone oblige.
On achète donc de préférence les fruits et légumes de saison, et, si possible, produits localement. Marchés (attention, tous les marchands ne sont pas producteurs, loin s’en faut: certains s’approvisionnent chez des grossistes), cueillettes à la ferme, paniers de fruits et légumes (bio, c’est mieux!), AMAP… les possibilités sont nombreuses!
Et, si vous devez malgré tout fréquenter les supermarchés, traquez les indications d’origine des produits: préférez les pommes françaises aux poires argentines!
Le fait-maison tu redécouvriras
Si on a la chance d’avoir un peu de temps (ou si on peut prendre le temps, car tout est finalement une question de temps pris sur autre chose) on peut se (re)mettre au fait-maison.
A partir d’ingrédients de base bio, on obtient à prix avantageux des yaourts bio, du pain bio, des graines germées bio, des herbes aromatiques et autres petits légumes bio (dans une jardinière, sur un balcon ou un simple rebord de fenêtre, on peut faire pousser des radis, des petites salades, des herbes, voire des tomates cerises) mais aussi, en investissant dans des appareils adéquats, des laits végétaux bio, du beurre, des jus de fruits et légumes frais, des fruits secs « maison »… On sait ce qu’on met dedans, on sait comment c’est transformé, bref, on sait pourquoi c’est si bon!
En vrac tu achèteras
On n’y pense souvent pas, mais lorsqu’on achète un produit, on paie son emballage et la publicité faite par le fabricant (surtout si c’est une grande marque ultra-marketée).
En achetant en vrac (en magasins bio) des céréales, des légumes secs, des fruits séchés, des graines et autres oléagineux, mais aussi du sucre, de la farine, des flocons de céréales, on paie beaucoup moins cher! Et en plus, on prend juste la quantité nécessaire (pas besoin de s’encombrer avec 1kg de sarrasin si on en veut juste une poignée pour goûter!) et on limite les déchets inutiles (un petit sachet en papier vaut mieux qu’un sachet en plastique+un étui cartonné).
Les petits prix tu traqueras
Enfin, les produits bio ne sont pas forcément très chers. Il suffit de traquer les promos dans votre boutique bio habituelle ou sur votre site de vente en ligne favori, ou d’acheter certains produits de base en grande distribution (les marques distributeurs sont généralement de bonne qualité, certifiées AB et contrôlées, comme tout produit bio, et leur prix est souvent avantageux) voire en hard discount (Leader Price et Ed, par exemple, ont désormais des gammes bio). Lait, huile d’olive, farine, oeufs, yaourts, pâtes, jus de fruits… on peut faire de bonnes affaires (et avoir de bonnes surprises) avec ces fameuses MDD bio!
Il y a sans doute bien d’autres astuces pour manger bio sans se ruiner… Et vous, quelles sont les vôtres?