Entre deux eaux, entre deux mondes, entre deux images, c’est le sujet de l’exposition en cours à la galerie Michèle Chomette (jusqu’au 12 mars), faisant suite (avec les deux mêmes commissaires) à Intrusions, exposition de correspondances et de répons, de rebonds et d’entrelacs. Le corps y est décomposé et fondu (Eric Rondepierre; ‘Convulsion’), ou épinglé (Henri Foucault). Les maisons flottent sur l’eau, voguant au gré des courants
On y découvre des objets incertains, papier froissé (Christian Galzin), mur du son (
Isabelle Giovacchini; ‘Vanishing Points’). Il y a là des coupures, des ruptures, des embouchures, des circulations, on y voit des photos aériennes de bombardements (au fond sur la vue d’exposition ci-dessous), et des images du Grand Nord en paysage aboli.
Au mur du fond, une ‘chose’ de
Jean-Pascal Princiaux, paysage réduit à l’extrême, ciel bleu, neige blanche (’Piotr -7°’), dont on ne sait si elle est peinture, photographie ou sculpture, dont on ne sait si elle est paysage réduit à l’extrême ou abstraction.
En contrepoint, au sol, une autre ‘chose’ instable qui laisse entrevoir les entrailles de la terre, le ‘Magma‘ en fusion de
Charlotte Charbonnel (artiste dont je reparlerai bientôt). En somme, une exposition pleine de rebondissements.
Photos courtoisie de la galerie. Eric Rondepierre étant représenté par l’ADAGP, la photo de son oeuvre sera ôtée du blog à la fin de l’exposition.