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Ah, le miracle de ces poupées gonflables que certains croient sauter quand ce sont elles qui leur explosent à la figure !
Le « made in Africa » semble être la marque d’origine de ces bombinettes si l’on en juge l’écume de l’actualité récente: Ribéry avec Zahia, Berlusconi avec Ruby , et maintenant notre Polnareff en épave de la gonflette, ébréché par sa franco-ivoirienne -bouffeuse de paternité ...
La vieillesse est un naufrage et il faudrait plus qu’une flottille de zodiaques boudinés à l’hélium pour les sauver !
Show bizz et politique business pataugent ainsi dans un même marécage de soirées bonga bonga - et la croûte de nos vieux crocodiles s’écaille sous les dents de nos nouvelles amazones…
De ce « made in Africa », on aura la bonté de mettre Rama Yade dans une autre catégorie, celle moins carrossée mais plus glamour de ces poupées barbie qu’il faut débrancher si l’on veut échapper au flot ininterrompu des paroles décervelées qu’elles vous assènent … Blablabla et blalblabla.
Le spectacle est infini.
Et il nous reste ces autres poupées - celles-qui font oui, oui, oui : Certifiées « made in Europe », enveloppées dans un corps diaphane et un cerveau tout aussi évaporé, moins gonflées, certes, mais dans une version plus gonflante, voici donc nos Carla, Laëtitia ou NKM !
Bref le cheptel plus présentable de nos sarkogirls, ces clodettes claudicantes du sarkozisme … Non plus les pulpeuses prédatrices mais des paillassons de luxe …
Alors, Berlusconi ou Sarkozy ?
A chacun selon ces goûts. Les unes ou les autres ? A vous de choisir, vous n’avez qu’à changer de chaînes.
Donc toutes ces bombes sexuelles seraient nos nouvelles armes de destruction massive … Et ne parlons pas des gros pétards mouillés, style Bachelot. Tout se ferait ou se déferait donc cet univers frelaté des alcôves du pouvoir ?
Entre Bimbos siliconées et sarkoboys épilés dans une ambassade tunisienne, s’épanouit sur écran plat toute la politique du fric et du froc pour Berlusconi, tandis que Sarkozy, quant à lui, exhibe des tics en guise de muscles … et voici que la politique, pour les lecteurs de Paris Match, VSD , et Gala, se lit désormais davantage sur la couverture de Closer que dans les pages du Monde !
Et demain à la télé, ce sera droite contre gauche, les jeux de l’arène dans la politique-spectacle et cette obscénité de la force flasque qui éclabousse le regard. Vous n’aurez que le choix entre vous laisser porter par cette téléréalité à laquelle chacun s’accroche tout en disant la mépriser, ou bien de vomir.
Ainsi les vieilles hétaïres de la monarchie et du palais de Versailles reviennent triomphantes, botoxées et lèvres épaisses, dans une réalité de papier glacé, hanter ces nouveaux lieux de pouvoir que sont les plateaux de télévision. Les anciens stucs dorés ont beau s’être parés des couleurs wharoliennes d’une branchitude déjà décatie, les siècles passent et, pourtant, si les couleurs et les sons peuvent changer, les odeurs sont immuables: Le cul de la Pompadour, hier, n’a d’égal que celui de nos nouvelles stars.
Ne nous étonnons donc pas de voir sur nos écrans la grande orgie de nos ministres et de nos belles journaleuses, le bal de ceux-ci ou de celles-là avec tous ces artistes fils de et filles de, et tout ce beau monde qui se vautre dans le carnet d’adresses de la courtisanerie. Avec le visage fardé ou tavelé de petite vérole, tous ces fantômes assaillent notre présent cousu de vieilles peaux refaites. Certes les façades ont été ravalées mais ce monde trop vieux, ces peaux parcheminées, ces orgueils fatigués, tout cela s’en va lentement à la dérive de l’histoire.
C’est déjà la chute.
Ici, en France.
Moins brutale que de l’autre côté de la Méditerranée. Mais la chute quand même, un glissement entamé, inéluctable, vers l’anéantissement.
Les rats quittent les navires. Villepin, les diplomates, les magistrats, le personnel pénitentiaire, tous s’enfuient en se bouchant le nez .
Le parallèle est terrible : Le même jour, on voit Kadhafi, dans une solitude pitoyable et tous ses anciens sbires qui se parent des ailes de l’ange pour cacher ce qu’ils étaient hier. Le même jour, à Paris, pour celui qui tend l’oreille, se perçoivent les craquements du pouvoir qui préludent à l’effondrement.
Tout s’en va. Comme dans une avalanche, plus la coulée sera longue, plus la masse destructrice s’épaissira. Rien ne pourra l’arrêter.
Autour de Sarkozy, ce n’est plus un camp qui se fissure, c’est bien tout une politique qui s’écroule. Bien sûr, cela ne se crie pas mais cela s’entend dans les silences, les petites phrases, les regards.
Car tout s’effondre. Dans le pays, c’est un rejet massif proche du dégoût. A l’extérieur, c’est la panique. Alors que la Turquie est plus que jamais le pivot entre l’ouest et l’est, entre l’islam et l’occident chrétien, Sarkozy, toujours méprisant, déjà rejeté partout, se permet aujourd'hui le luxe de l’humilier par une simple visite rapide non comme représentant de la France mais en tant que Président du G20! Chaque jour est un fardeau supplémentaire pour un président déjà déchu…
Les rides se voient partout sur cette Venise décadente, tout n’est que grimace… Le XXIe siècle va enfin commencer.