- Editions Piquier -
Un rendez-vous manqué.
Cinq récits qu'il me paraît difficile de qualifier de policier - il s'agit plutôt de secrets du passé, mystères ou de tragédie sociale - et un libraire de livres d'occasion plus gestionnaire qu'amoureux de la littérature, absolument pas grand lecteur. Adieu l'atmosphère livresque espérée.
Autant dire clairement que ces textes n'ont pas correspondu à mes attentes venues du titre et du résumé de quatrième de couverture. Après la seconde histoire, j'avoue, j'ai laborieusement lu ce livre " pour l'avoir lu ".
L'intérêt de ces récits tient à la peinture de la société japonaise, au contexte quotidien et culturel, aux valeurs sociales et familiales dont ils font l'apologie : respect, modestie, dévouement aux aînés. J'aurai donc pu lire ce recueil sans passion mais sans déplaisir. Cependant, j'ai été gênée par le ton moralisateur, la prose compassée et répétitive ( ceci certainement dû au fait que ces nouvelles ne furent réunies qu'après une publication isolée ). Le style sobre propre à la littérature asiatique m'a semblé ici presque scolaire tant il est appliqué et explicatif. A chaque épisode, on découvre plus la personnalité de ce grand-père libraire et sa relation complice avec son petit-fils, cela n'a pas suffit à apporter un peu de chaleur à cette lecture.
Pour conclure ce billet avec un sourire, une anecdote sur une ancienne pratique commerciale japonaise :
" ...faisait partie de ces romans, vendus avec garantie de remboursement, dont le dernier quart des pages se trouvait enfermé dans une enveloppe. Si le lecteur renvoyait le livre à l'éditeur sans toucher à cette enveloppe, cela signifiait qu'il ne l'avait pas trouvé suffisamment intéressant pour le terminer, et on le remboursait. "
- 221 pages - Traduit du japonais par Annick Laurent -
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