Dominique de Villepin vient de conclure une séquence en montrant tout son savoir faire inversant les rapports de forces initialement supposés.
Il y a encore trois semaines, la rencontre entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy devait répondre à des codes très précis. Le Président armé de ses fraîches responsabilités internationales majeures acceptait d'être l'homme de l'union nationale la plus large pour que la France puisse exprimer une voix incontestée sur les grands sujets internationaux.
Mais en trois semaines, beaucoup a changé.
Le Président est désarmé parce que les mouvements internationaux ont été mal gérés et que des proches sont terriblement fragilisés.
Ses responsabilités internationales (G20 et G8) semblent être sur le papier mais moins dans les faits.
L'union, elle existe mais pour condamner ou regretter la faiblesse de la "voix française".
Bref, en 20 jours, tous les schémas initiaux sont effondrés.
Quand l'actualité bouge ainsi les lignes en 20 jours, comment considérer que les lignes pourraient être figées sur ... 100 jours.
Les actuels sondages sont des popularités de papier d'une opinion entrée en résistance mais pas encore en projet.
Elle sait ce qu'elle ne veut plus. Elle n'a pas encore choisi ce qui pouvait mériter sa confiance qu'elle ne donnera plus avec facilité.
Sur ce chemin, Dominique de Villepin poursuit sa route. Il monte en gammes. Fin mars, la présentation de son projet sera une nouvelle étape. Ce n'est qu'à la rentrée de septembre que les actuelles popularités de papier vivront à leur tour une nouvelle logique.