Alfa Roméo ose. Et le style, déjà séduisant par le passé avec la 159 et la Brera, continue d’évoluer dans le bon sens. Mais une ligne, ce ne suffit pas au bonheur des puristes. Il faut avoir quelque chose sous le capot ! Et c’est la mission de la Alfa Romeo Giulietta 1750 TBi Quadrifoglio Verde !
Moteur
Le bon temps des V6 de la marque italienne est révolu. On nous parle de downsizing et il faut que les passionnés s’adaptent. Il en va de même chez Volkswagen par exemple avec la gamme R. Bon, si on n’a pas le choix… on va faire avec… Mais on a le droit de regretter le feulement des moteurs équipés de deux pistons de plus que les 4 cylindres actuels nous servent ! La sonorité devient banale et on perd là un des aspects du plaisir de conduire une voiture à tendance sportive. Toutefois, le chrono, lui, ne souffre pas de cette nouvelle technologie.
Ainsi, le 1750 Tbi dispose de 235 ch et d’un couple maximum de 340 Nm atteint dès le régime de 1 900 tours. S’il accepte de prendre des tours sans rechigner, il est d’un linéarité qui gomme les sensations. Le chrono rappelle que cette Alfa Romeo Giulietta 1750 TBi Quadrifoglio Verde marche bien : 0-100 km/h en 6.8 secondes et 242 km/h en vitesse de pointe. Mais on est en retrait par rapport à des concurrentes comme la Mégane RS ou encore la Scirocco R (voir ici).Dans le détail, le 1750 Turboessence présente des solutions techniques moderne comme l’injection directe d’essence, le double variateur de phase continu, le turbocompresseur et un système de contrôle, dénommé « scavenging » qui élimine le temps de réponse du turbo.
Par contre, côté consommation, c’est assez surprenant. Entendez par là : elle boit ! En effet, dans le cadre d’un usage raisonnable, avec quelques accélérations, on est tranquillement à 12 litres au cent… Là aussi, face à la concurrence, on est un peu en retrait !
Au volant
Le comportement d’ensemble, moins sportif qu’une Mégane RS ou
une Focus RS, s’apparente plus à celui d’un Scirocco R. Sauf que, à basse vitesse (en ville par exemple), on est sèchement rappelé à l’ordre par la suspension en cas de route en état moyen. L’assiette rabaissée et les pneus taille basse ont une part de responsabilité dans tout cela.Ce qui séduit, c’est le sélecteur, placé en bas de la console, appelé « DNA ». Une impulsion de quelques secondes pour passer en mode Dynamic et on passe d’une gentille Alfa Romeo à une version qui propose une réponse au gaz instantanée ! Et l’électronique libère le couple qui est alors à son maximum : 340 Nm (contre 300 en mode « tranquille ») et le différentiel électronique Q2 entre en fonction.
Toutefois, il ne peut empêcher certaines pertes d’adhérences quand on abuse un peu de sa gentillesse.Mais le résultat est tout à fait acceptable quand on garde à l’esprit que l’on conduit une traction et qu’il faut un peu s’adapter à cette architecture.
La direction (électrique), très assistée pour les manœuvres à basse vitesse, offre un bon touché de volant et une précision appréciable quand le rythme progresse. Elle est bien complétée par sa boite de vitesse à 6 rapports dont les verrouillages sont fermes et précis. Toutefois, la nouvelle boîte de vitesses automatique à double embrayage « Alfa TCT » n’est pas disponible sur cette version de la Giulietta 1750 TBi et reste à ce jour réservée au moteur 1.4 MultiAir Turboessence de 170 ch.Les freins, endurants et puissants, sont un des points fort de Alfa Romeo Giulietta 1750 TBi Quadrifoglio Verde.
Intérieur
Là où la Giulietta marque de gros points par rapport à ces concurrentes, c’est en matière d’habitabilité grâce à ses 5 confortables places et à son coffre à bagages de 350 litres à la forme très régulière. Elle saura se muer en familiale à la première occasion, avec un « Cuore sportivo » en prime !
Le design du tableau de bord est agréable, le GPS bien positionné et rapide et le système hi-fi mérite l’option Bose. La finition est de bon niveau même si certaines allemandes font mieux. A 32 500 euros (prix de base), on est en droit de se montrer un peu exigeant.
Les sièges sport à l’avant soutiennent bien lors des appuis tout en se montrant confortables.
Web Design Case StudyUn regret : j’aurais aimer un volant à la jante plus épaisse pour une meilleure prise en mains. Les compteurs donnent le ton avec un tachymètre qui affiche 260 km/h. Quelque chose me dit que l’on ne doit pas être très loin, dans des conditions optimales, de mettre l’aiguille sur ce chiffre… Enfin, moi, je dis ça, je dis rien…
Extérieur :
Pour ce qui est de la ligne, je vais être fainéant… et vous propose de vous régaler avec les photos faites de nuit. Che bella macchina !!!! J’adore… Et je n’ai pas été le seul quand on comptabilise les regards de passants !
Conclusion :
Moins extrémiste que ces copines Mégane RS ou Focus RS, la Alfa Romeo Giulietta 1750 TBi Quadrifoglio Verde saura vous séduire par, dans l’ordre, sa ligne, sa polyvalence et son moteur.
J’AIME
La ligne
Le châssis
L’espace intérieur
J’AIME PAS
Le downsizing (4 cylindres turbo au lieu de 6 atmo…)
La sonorité (voir ci-dessus…)
Le confort à basse vitesse.