Confiture de canneberges à l'orange
Je confirme, il n’y a pas besoin d’aller chez le coiffeur pour subir des conversations ennuyeuses, voir agaçantes ou même carrément insupportables. Pour le coiffeur, je n’ai aucun effort à faire, je n’y vais jamais, mes cheveux étant naturellement d’une bonne nature contre laquelle j’ai arrêté de râler, raide, on dit lisse, et de lutter même les coiffeurs du temps où je les fréquentais jetaient l’éponge en ce qui concerne la tenue, ils se coiffent parce qu’ils sont mous, on dit souple, mais ils ne tiennent que le temps de le dire. J’ai donc adopté une coupe mi-longue, à peine besoin d’entretien, de toute façon ils s’arrêtent de pousser à la longueur qu’eux, ont décidé. Un coup de brosse suffit pour que j’ai l’air… décoiffé, je n’y peux rien, c’est comme ça, pas moyen de les discipliner.
Certaines ont le cheveu lisse et brillant, moi j’ai le cheveu fou quoi que je fasse, le seul moment où rien ne dépassait c’est quand je les ai rasés, si je l’ai fait !
La seule chose agréable que les coiffeurs aient pu me dire, avant que j’arrête définitivement de lire Voici et Gala en attendant mon tour ou pour tenter d’échapper à la conversation de la néanmoins très agréable et accorte coiffeuse, est : « oh, mais vous en avez beaucoup ». De mon point de vue, je n’ai jamais trouvé que j’en avais tant que ça, mais bon on dit fins même très fins.
A tel point que rien ne tient, les barrettes glissent, les chouchous tirebouchonnent et tombent tour seul, pour les pinces pareils, elles emprisonnent un instant et finissent par lâcher du lest, une mèche, deux mèches et patatra un coup de tête de trop et le tout fout le camp. Pour la pièce de théâtre nous devons porter un fichu, oui c’est horrible ! Mais à force de le clamer haut et fort que je détestais les foulards et qu’ils me le rendaient bien, plus personne ne veut croire que je ne fais pas exprès de le faire tomber dix-huit fois par répétition. Prise en pitié par une de mes compagnes d’infortune, elle m’a portée des barrettes exprès, essaye ça me dit-elle, sinon on plantera une pince à l’arrière puisqu’à l’avant il n’y a visiblement rien à faire, son foulard à elle tient tout seul, elle doit le coller avant de venir !
De toute façon, sur mon caillou, j’ai adopté la coiffure la plus pratique, celle dans le vent parce qu’investir dans un brushing quand le vent souffle à 40 noeuds a un petit côté désespérant. Exemple : tu dois sortir, tu passes une heure à t’arracher la tête pour lisser tout le bazar, tu sors tes pinces, ton gel, tu attaches, tu lisses, tu remontes, tu arrives à un résultat pas trop moche, tu sors. Oh pas longtemps, juste le temps de monter en voiture, tu essaies maladroitement de prendre de vitesse la prochaine rafale entre la porte de la maison et celle de la voiture, bon en ce moment, en plus, il y a des risques de dérapage sur les plaques de neige, finalement une fois à l’hôpital la coiffure on s’en fout un peu. Mais, admettons que tu arrives saine et sauve chez tes hôtes ou au restaurant, tu es à peu près sûre d’y arriver le cheveu en bataille, la moitié des mèches se sont fait la belle. Au moins le froid, ça fige le maquillage on peut pas perdre sur tous les tableaux.
Ce doit être pourquoi il y a une douzaine de coiffeurs dans l’île, avant les cafés proliféraient depuis les campagnes anti-alcool, les gens vont se faire brosser, enfin coiffer… le vent est devenu l’ami des coupeurs de tifs. Sur ce, arrêtons de couper les cheveux en quatre et de tourner autour du pot pour revenir à nos pots de confiture.
POUR 2 POTS 1/2 DE CONFITURE
Laver soigneusement, lever les zestes à l’économe, découper en très fins bâtonnets
- la peau d’une orange « tangerine » ou autre bio garantie autant que faire se peut sans pesticide.
Finir de la peler à vif, couper la chair blanche et moelleuse en fins bâtonnets et Lever les quartiers.
Laver
- 350 g de canneberges
Cuire dans une casserole à feu doux
- les canneberges
- tous les morceaux d’orange (zestes, chair blanche, et quartiers)
- 2 pommes épépinées, coupées en morceaux
- 350 g de sucre
- un bâton de cannelle
Mettre en pots stérilisés lorsque la confiture est très chaude, fermer les pots, retourner pour chasser l’air.