Devant mon désir de quitter les accords standards il me propose sans hésiter ce Traminer hongrois récolté en vendange tardive. Je me laisse ainsi entrainer sur les bords du lac Balaton en compagnie de cet Aranyhid Késöi Szüretelésü 2007. Véritable soleil dans un verre, ses éclats feraient à coup sûr mûrir des fèves de cacao. Il livre avec générosité un très beau bouquet : miel, oranges confites, notes de litchis (moins fortes que dans un gewurztraminer alsacien), d’ananas, pointe de safran, de cire d’abeille. Le nez est riche et intense. Le sucre est présent en bouche, mais sans excès, le vin est très équilibré et la longueur est remarquable.
L’accord merveilleux est rapidement trouvé avec ce chaud-froid du chef Christophe Beaufront, à base d’un grand cru de Valrhona. Moelleux à faire fondre la plus galonnée des brutes, ce petit délice s’harmonise parfaitement aux notes d’épice, de fruit et de miel du vin, dont il révèle toute la complexité. En bouche, tout se fond et s’harmonise pour m’accompagner encore longtemps après le dîner et venir adoucir des rêves qui, cette nuit-là, ont pris des accents vénézuelo-hongrois.