Magazine Environnement
Interrogé sur son sentiment à l’égard de la politique de rémunération dans le secteur de la finance, Baudoin PROT se disait « inquiet du comportement de grands acteurs de Londres et de New York ». Sous couvert de respecter les recommandations du G20, le dirigeant de la BNP se présentait volontiers comme l’agneau confronté à des hordes de loups.
S’il est difficilement acceptable d’entendre un dirigeant dont les salariés toucheront en moyenne 41 300 € de prime tenir un tel discours, il est indéniable que les participants aux G20 ont une grande part de responsabilité dans cet aveuglement.
Lors de cette rencontre, les dirigeants des principales économies mondiales se sont arrêtés sur quelques recommandations à minima, persuadés que les organismes financiers, traumatisés par l’incident Lehmann, allaient tirer les leçons de la crise. C’est ce qui permet aujourd’hui BNP et à ses consœurs de se glorifier de respecter des limites qui n’en sont pas !
A trop vouloir ménager le patient on l’a laissé retomber dans ses travers.