Hervé Kempf s’intéresse ce week-end dans Le Monde à une contestation peu connue : « Des écologistes critiquent le développement du train à grande vitesse. ».
A travers l’article, trois écoles semblent émerger dans cette contestation :
- les « environnementalistes » contestant les tracés et soulignant la mise en danger de « corridors écologiques ».
- les « sociaux » redoutant que le développement des axes liant les grands ensembles n'entraîne la marginalisation des villes non reliées.
- les « décroissants ».
Brièvement cités en fin d’article, ce mouvement est pourtant l’un des plus ancien détracteur du train à grande vitesse. Il n’est pas, pour eux, question de remettre en cause les tracés ou de faire évoluer l’équilibre entre différents pôles d’activité. Le TGV est depuis toujours le symbole du « toujours plus » qu’ils combattent.
Difficilement audibles car utopistes et excessifs, les décroissants ont un projet qui même s’il est, a priori, irréalisable n’en est pas moins cohérent.
Dans les problématiques de développement du territoire et sur un grand nombre de sujet de société, les promoteurs de la décroissance ont un apport très intéressant du fait de leur base de réflexion éloignée de ce qui nous a - d’une façon ou d’une autre - conditionné.
Même sans devenir demain apôtre du « Lentius, Suavius, Profedius » de l’italien Alexandre Langer, prêter une oreille aux « décroissants » pourrait nous amener à dissocier l’utile de l’inutile et éviter une fuite en avant perpétuelle.