Alors que la Securities and Exchange Commission (SEC) comptait regagner du crédit en s’attaquant à Goldman Sachs, voici l’organisme rattrapé par une histoire tout simplement ridicule.
Une inspection interne, menée par le gendarme des marchés américains, révèle que 33 de ses salariés ont consulté des images pornographiques depuis leurs ordinateurs professionnels, pendant leurs heures de travail et pour des visites atteignant jusqu’à 8 heures par jour.
Dans d’autres circonstances, l’affaire aurait amusé car l’information selon laquelle les régulateurs des marchés portaient plus d’intérêt aux positions prises par Sasha Grey qu’à celles prises par Bernard Madoff a quelque chose de caustique.
Cependant, dans un contexte de crise généralisée, cette affaire soulève une interrogation : quelle est le rôle de la hiérarchie dans les structures financières ?
Souvenons-nous, par exemple, du cas Kerviel dont les supérieurs avaient déclaré ne pas être au courant des agissements de leur subordonné… et il y a fort à parier Fabrice Tourre se trouvera aussi isolé…
Deux questions se posent donc :
- Le degré d’autonomie accordé aux cadres bancaires à partir d’un certain niveau n’est-il pas excessif ?
- Si une telle autonomie est nécessaire et efficace, quelle est alors la fonction de leurs supérieurs hiérarchiques ?
La réponse à ces questions est une première étape dans la reprise en main des banques.
Il y a aujourd’hui urgence car le discrédit est tel, à tous les niveaux (banques, régulateurs…), que les particuliers, inquiets, pourraient opter pour placer leur argent… sous l’oreiller.