Qui dit "encyclopédie" dit, dans l'imaginaire collectif, volumineux ouvrage poussiéreux rempli de connaissances en tous genres, mais généralement importantes, essentielles, barbantes. Bref, qui dit encyclopédie, dit "sérieux". Car une encyclopédie, de par sa fonction, est sérieuse. Du moins, dans le sens où une encyclopédie n'est ni farfelue ni distrayante, et que sa construction nécessite méthode et réflexion. Wikipédia est une encyclopédie. En tout cas, c'est ce qu'affirme son premier principe fondateur. Wikipédia est donc sérieuse (oui, je donne dans le syllogisme aujourd'hui). Ou doit l'être pour justifier son rang d'encyclopédie. Le problème est le suivant : il suffit de parcourir nombre de pages — en particulier les meta — pour constater que tel n'est pas toujours le cas. J'ajoute, avec un brin de modestie (ou pas), que le présent blog le montre aussi amplement. Bien entendu, Wikipédia a redéfini les standards de l'encyclopédie : son triple caractère spécifique — en ligne, collective et instantanée — fait qu'il serait tout simplement ridicule de la construire exactement comme Diderot, D'Alembert ont conçu la leur. Ce qui n'empêche pas que le projet poursuivi est par essence sérieux, et qu'il n'est donc pas inutile de vérifier si cet objectif est atteint. Et si des moyens idoines sont utilisés en ce sens (pas d'encyclopédie sans un minimum de rigueur). Un "problème" surgit alors, dans cette perspective : Wikipédia est réalisée par des bénévoles, elle est un loisir, ce qui, à première vue, mais à première vue seulement, ne va pas de paire avec l'exigence de sérieux. Mais je vais revenir sur tous ces points.
Du "sérieux" de Wikipédia
Pour veiller à la fiabilité du contenu, et en tenant ainsi compte du fait qu'aucun contributeur ne maîtrise tous les sujets et qu'une thématique peut ne pas avoir de contributeurs suffisamment
compétents pour identifier les informations erronées, des règles très précises et assez rigoureuses quant à l'ajout d'informations ont été établies. La première, primordiale : l'exigence de
sources de qualités à l'appui des éléments insérés. La deuxième, tout aussi fondamentale1,