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Reste la force d’aimer
En ultime parade aux folies meurtrières
.
Ta main tendue dans le noir
Vers le vide et l’impuissance
.
Ta voix perdue entre les étoiles
Dans le ciel noir d’une nuit sans fin
.
Ton soupir offert avec tes larmes
Dans le désert aride des laissés pour compte
*
J’ai soldé mes dernières factures
Fermé la porte à double tour
Quitté ce monde tissé d’abjects compromis
.
J’ai refusé les ponts d’or et les échelles
Dévalé l’escalier de la honte
Tendu comme issue des secours
Par les mains sanglantes des bourreaux
*
J’ai suivi ton appel
Ô douce éplorée
.
J’ai traversé les mers
Arpenté les sables
.
J’ai crié devant les lacs salés
Les dunes répercutaient mon cri
Sans que nul ne l’entende
*
Saurions-nous trouver quelque oasis de plaisir
Où boire à lèvres nues à la source de nos désirs
L’eau fraîche d’être sans autre complicité
.
Y aurait-il un terme à cette longue attente
Une autre issue que les flammes
*
Je déguste à tes lèvres le goût amer de tes larmes
Les miennes roulent à l’intérieur en flots impétueux de colère
.
Que sais-je de la vie sinon ce rien qui m’obsède
Et le tout invisible qui se dérobe sous nos pas
*
Ne nous trompons pas de gare ni d’aiguillage
Prenons nous à bras le cœur
Joignons nos âmes en un choral diaphane
.
Buvons jusqu’à plus soif à la coupe de vivre
.
Manosque, 19 janvier 2011
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