e t'envoie des bulles d'horizons,
Des fleurs de moussons,
Des ectoplasmes en forme de coeurs,
Des brindilles de bonheur.
Je repeins le plafond de ton ciel,
Debout sur ton balcon sacrificiel.
Je tisonne des braises de tendresse,
Pour allumer le feu d'une caresse.
Mais je ne fais que le rêver,
Je suis bloqué sur ce papier,
J'ai un caractère d'imprimerie
Au lieu d'en avoir dans l'esprit.
Je souffle le pistil du Grand Pissenlit,
Pour que s'embrase ta vie,
Dans le miracle d'un baiser.
Je tiens en mes mains un gouvernail,
Mais mon bateau est tombé dans le soupirail.
Alors à l'aide de deux silex j'allume ton soleil
Je réveille ton sommeil en embrassant tes orteils.
De mes mains je sculpte un décor qui t'émerveille.
Je glisse mon palet sur ta marelle et me retrouve au paradis
J'enjambe ton parapet et me glisse auprès de ta vie.
Je dénude les fils du rasoir pour ne pas te prendre à rebrousse plume,
Dans cet espace où s'entrelacent deux lunes en un bouillonnement d'écume.
Des arlequins éphémères butinent les dernières fleurs du mal
Mais Polichinelle est déjà près à bondir du canal lacrymal
Et le Démiurge grince et me glisse cette glacial vérité
Il est grand temps que vous partiez
Même si cela vous démange
Jamais on ne dérange les anges