Je squatte les lignes de NKOTG pour vous partager une expérience. Comme je suis un ange, j’ai accepté le temps d’une séance cinéma d’accompagner ma soeur voir son chanteur favori. Je dois avoir un côté sadique pour m’être laissé embarquer dans une telle aventure. Non seulement, je me tape depuis 2 ans les superbes morceaux de Justin Bieber, je prends le risque de le voir sur un écran d’une salle obscure. Je pense gagner mon statut au Panthéon, vous ne croyez pas?
Dans la salle, le public est hétéroclite avec une majorité de 10-16 ans, je me demande où je me suis embarquée. Je décide de le prendre à la plaisanterie et en cas d’étude fraternelle. Une fièvre hystérique envahit les connaisseurs. Le moindre plan sur Justin Bieber donne naissance à une multitude de remarques, de gémissements. Super, le petit effet de mèche, les 4 clin d’oeil et la main tendue. Je défaille Justinnnnnnn tend son bras vers moi. Euh, non en fait, rien, j’ai pas mouillé ma culotte, pas vibré une seconde. J’ai plutôt perdu des décibels avec les cris dans la salle.
Assister à l’évolution de Bieber c’est comme avoir un Pokémon devant soi avec une mutation, bizarre et captivant. Je m’interrogeais sur le chemin de Jon Chu, l’intérêt de montrer les différentes facettes du chanteur. Les apparitions des amis comme Miley Cyrus et Jaden Smith ne montrent simplement que d’autres enfants stars. J’ai assisté à un marketing à outrances poussé par des scènes qui se veulent larmoyantes. Travaillant dur, venant d’une famille pauvre, Justin se bat pour gravir les échelons. Il a atteint des sommets non sans abandonner son enfance. Le jeune homme est généreux, il n’oublie pas ses origines. Il offre des places et des conseils. Bénissez ce héros. La 3D n’améliore rien. Inutile. Au fond, je plains Justin Bieber, un commerce est né de son « talent », des centaines de personnes dépendent de lui. Loin des strass que deviendra-t-il quand il aura mué? Sera-t-il notre Lorie?
Si vous cherchez un ramassis d’interviews, d’archives, de reportages, vous avez gagné le jackpot. D’ailleurs qui peut m’expliquer pourquoi Usher et Kaynye West se sont perdus dans Never say Never? A moins d’être un fan inconditionnel, le film vous passera au dessus. J’ai cru que j’allais étriper ma soeur adorée pour ce moment merveilleusement détestable. Quitte à découvrir la carrière d’un chanteur, j’aurai préféré celle de Lady Gage ça aurait pu être drôle. J’ai assisté à un spectacle sans saveur, net trop propret. Le personnage n’apparaît pas un seul instant attachant, le générique ne m’a jamais autant libéré. Je me serai presque étouffée avec un pop-corn si j’en avais eu un sous la main tellement j’ai cru sombré. J’ai toujours pas réussi à l’aimer Justin, même après ce « tête à tête », mon cas est désespéré.
Si vous rêvez de retrouver vos 15 ans, de vous coller dans la peau de votre adolescent boutonneux, courrez voir Never Say Never. Sinon, choisissez plutôt un film comme True Grit, 127 heures, Black Swan et j’en passe. A réserver aux fans sans fond, sans aucune vraie substance. Le film documentaire montre l’ascension d’une star idolâtrer par la jeunesse moderne. Consolons nous, nous avons tous eu notre popstar, elles ont bien du avoir une pointe de ridicule à leur époque. Je file me laver les oreilles.
Quittons nous sur une vidéo délirante. Optons sur la rigolade comme le documentaire: Justin Bieber rencontre Johnny Depp pour Rango.
Note: 2/10
Merci à Plumy d’avoir donné son avis sur Never Say Never.
Date de sortie cinéma : 23 février 2011
Réalisé par Jon Chu
Avec Justin Bieber, Miley Cyrus, Jaden Smith.
Long-métrage américain . Genre : Documentaire , Musical
Durée : 01h45min Année de production : 2010
Distributeur : Paramount Pictures France
Synopsis : Ce film raconte l’histoire vraie de Justin Bieber, devenu le phénomène mondial que l’on connaît. Le public découvrira son incroyable parcours, de Stratford au Canada où il jouait dans la rue jusqu’à son concert à guichets fermés au Madison Square Garden. Découvrez cette fulgurante ascension et rentrez dans l’intimité de cette jeune star internationale.