Démarrage avec People Know (2007) qui installe le style du duo. La voix rauque de Dorothée tranche avec son look BCBG et encore davantage avec les quelques mots qu’elle prononce avec douceur entre deux titres.
On enchaine avec On the Radio (2009) qui rime joliment avec rodeo. Le titre l’a fait connaitre en Amérique. Jean chante en sourdine. La chanteuse est comme apprivoisée. Le public est sagement conquis. Rien à voir avec les hordes qui écoutent debout dans les autres salles du circuit. On est comme cela à Chatenay. C’est pas de la froideur, mais du respect. Toutes les émotions sont au fond du cœur. Jamais indifférents, mais d’accord pour être qualifiés de « studieux », surtout moi qui prend des notes sur mes genoux.
Puis une reprise étonnante d’une chanson ultra connue dont elle ne nous donne pas le titre, mais qu’on devine illico presto. C’est If I had a hammer, le fameux Si j’avais un marteau créé par Pete Sieger et Lee Hays, écrite dans un esprit contestataire pendant la guerre du Vietnam avant d’être édulcorée par Claude François, écrasé par la vague yéyé.
L’articulation est parfaite. Les intonations colorent le sens des paroles et on saisit enfin tout le potentiel du texte original en terme d’amour, de liberté et de soif de justice pour tous les hommes.
Little Soldier, est annoncé pour les cow-boys qui sommeillent (qui dorment à poings fermés) en nous. Le batteur a déjà l’habillage avec sa chemise à carreaux (j'ai suffisamment visionné de video pour affirmer qu'il en a une série) et je peux vous dire qu’il se lâche sur ce morceau !
The Rodeo - High Resolution World
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La voilà qui nous annonce Je vais vous quitter. Quelle blague, c’est juste la traduction de I’m gonna leave you. La jolie dame n’est pas prête de partir. Ils sont heureux d’être là, disent-ils, dans ce lieu original. Pour nous c’est un privilège d’être si proches. Les plus éloignés sont à 5 mètres. Un vrai cadeau.
C’est fini, déjà … mais la conversation reprend vite près du bar. Dorothée Hannequin est manifestement heureuse d’être sortie du trou noir et de voir en lumière les visages des spectateurs. L’artiste a trituré son prénom pour composer le nom du groupe, en hommage aux pionniers du rock comme du folk, du blues et de la country. Elle compose des mélodies simples qu’on croirait familières.
The Rodeo n’existe que depuis trois ans mais la complicité avec Jean Thevenin remonte au temps où ils appartenaient tous les deux au groupe de rock Hopper, en référence au peintre. Il a vécu 9 ans avant de « spliter » comme on dit. Ces deux là se connaissent bien. 11 ans qu’ils bossent ensemble et on leur souhaite longue route. Encore un concert le vendredi 4 mars à la ferme du Buisson de Marne-la-Vallée et puis ce sera la réclusion en studio pour travailler le prochain album.
Ceux qui voudraient revivre l'aventure inaugurale du lieu peuvent cliquer sur la mosaïque du Pédiluve en haut de l'article.