Pécresse en guerre contre le bizutage et l’alcoolisme étudiant

Publié le 24 février 2011 par Mcetv

Comment réglementer les week-ends d’intégration ? C’est la question à laquelle tente de répondre le rapport remis à Valérie Pécresse


L’année 2010 a été catastrophique

Un rapport sur la réglementation des week-ends d’intégration a été remis mercredi dernier à la Ministre de l’éducation nationale par Martine Daoust, la rectrice de l’académie de Poitiers. Valérie Pécresse avait commandé en septembre 2010 une étude sur l’alcoolisme étudiant. En effet, l’année 2010 a été catastrophique. En septembre dernier une étudiante de l’Institut commercial de Nancy dépose plainte pour viol après une soirée étudiante organisée lors d’un séjour de son école à Grasse, idem pour une autre étudiante de l’ESC Grenoble et en mars c’est un étudiant en pharmacie de Clermont-Ferrand qui décède d’un coma éthylique. « Quand j’étais à la fac de Rennes ça picolait grave. À partir du jeudi soir, la rue Saint-Michel (alias rue de la soif) était bondée d’étudiants pour une cuite générale », raconte « Bob » sur le forum du Figaro.

Une déclaration en préfecture

L’annonce de chaque manifestation étudiante devrait faire l’objet d’une déclaration à la mairie et à la préfecture. L’organisateur indiquerait l’adresse du lieu des festivités, le nom de la personne responsable et des modalités de prévention mises en œuvre.

Plus d’opens-bars

Le rapport préconise de mettre fin aux soirées qui permettent aux étudiants de consommer de l’alcool à volonté.

Des associations pour surveiller

Valérie Pécresse pourrait demander à des associations d’aller voir ce qui se passe pendant ces soirées où les débordements prennent parfois des tournures dramatiques. « Les étudiants ignorent trop souvent leur interdiction. J’espère qu’il y aura à cette occasion un rappel à la loi », recommande Marie-France Henry, présidente du Comité national contre le bizutage.

Le rapport préconise des modules de formation

Le Rapport de Martine Daoust ne préconise pas que des mesures de répression. Il prévoit également des modules de formation qui compteraient dans l’obtention d’une licence ou d’un master. Un cours déjà enseigné à l’université de Nancy et du Havre. « Les étudiants doivent impérativement savoir ce qu’ils risquent sur le plan sanitaire, mais aussi sur le plan juridique quand ils transgressent les lois », explique Martine Daoust. Valérie Pécresse veut aller vite, tant la situation paraît urgente. Sur le plateau de la matinale de Canal +, elle a indiqué qu’elle souhaitait présenter un projet de loi pour rendre responsable les BDE et les écoles durant les soirées étudiantes. « Sur les soirées d’intégrations, il n’y a rien, il n’y a pas de lois », a-t-elle conclu.

Emmanuel Josselin