Aujourd’hui, changement total : pour être au diapason avec la population, le proviseur doit retirer les portraits de Ben Ali de son bureau, de l’administration ainsi que des couloirs – seules les salles de classe étaient épargnées. Il doit avoir l’air soulagé d’être libre après vingt-trois ans d’oppression. Certains proviseurs sont perdus. Comme le directeur du lycée 15-Octobre de Sejnane, petite ville pauvre à 120 km à l’ouest de Tunis, qui a chassé hier de son école une journaliste française non accréditée. «Vous avez une autorisation du ministère de l’Education ? Non, alors je n’ai rien à vous dire.»
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