Nicolas Sarkozy a entamé sa présidence en mettant en avant un excellent principe : «Je n’augmenterai pas les impôts !»
Que ne s’est-il tenu à cet engagement… En application duquel il aurait pu supprimer tel ou tel impôt, telle ou telle taxe (taxe professionnelle, ISF…), à la condition de ne compenser cette perte de recettes que par des diminutions de dépenses, et non par d’autres recettes.
Moyennant quoi une cinquantaine de nouvelles taxes ont été créées depuis trois ans. Et quand on prétend réduire les dépenses, il s’agit en premier lieu des «niches fiscales», dont le rabotage n’est, en tout cas pour celui qui le subit, qu’une augmentation de sa charge fiscale.
Certes, poussé par la nécessité, le gouvernement, pour le budget 2011, a posé le principe d’un plafonnement des dépenses en valeur absolue. Mais les deux exceptions dont «bénéficient» les pensions des fonctionnaires ainsi que la charge de la dette (le remboursement des intérêts) vident de sens cette apparente rigueur.
Le chantier de la réforme de la gestion des finances publiques n’a qu’à peine commencé.
Il est impératif de réduire d’au moins 150 milliards d’euros, au cours de la prochaine législature, le poids des dépenses publiques, toutes administrations et niveaux confondus.
Beaucoup de pays l’ont fait avant nous. C’est donc possible.
Il faut pour cela que le gouvernement puisse s’appuyer sur le peuple, qui veut une bonne gestion des deniers publics, sans être bloqué dans son entreprise par des groupuscules constitués en forces de blocage anti-réformes.
C’est pourquoi nous avons décidé à partir de maintenant de mener une campagne vigoureuse pour l’élargissement en France de la démocratie directe, avec des référendums pour contrôler les décisions de l’exécutif et du législateur, et le droit d’initiative populaire, au plan national et local.
Nous demandons que le financement public des syndicats soit soumis à un vote populaire. Comme le statut des fonctionnaires (aboli en Suisse en 2003). Comme le droit de grève dans les monopoles publics. Ou encore le statut offensant des dockers, des ouvriers du Livre ou des contrôleurs aériens…
Alain Dumait
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