Dans le cadre du débat national sur la dépendance et la perte d'autonomie, la fédération Adessa A Domicile a développé 10 grands principes d'actions. Selon elle ces principes sont nécessaires à la "mise en place d'une véritable politique d'aide à l'autonomie".
10 principes fondamentaux
Dans son action sur la gestion de la perte d'autonomie, Adessa A Domicile souhaiterait orienter la réforme autour de 10 grands principes concernant : la définition de la perte d'autonomie, les actions à mette en place, et les financements possibles. La fédération souhaite ainsi "que les personnes vieillissantes ou en situation de handicap et leurs familles puissent faire face aux contraintes physiques et psychiques auxquelles elles peuvent être confrontées et vivre leur citoyenneté ".
Un phénomène à bien définir
Pour la fédération il est important de bien définir les base et enjeux de la dépendance. Pour nombre d'associations d'aides à domicile, la dépendance ne doit pas prendre en compte uniquement les personnes âgées, mais également les personnes handicapées et ce quel que soit leur âge. Sont ainsi demandés :
- la "reconnaissance de la perte d'autonomie comme un risque" ;
- un "droit universel à compensation de la perte d'autonomie" ;
- la "suppression de la barrière d'âge de 60 ans".
Des actions à entreprendre
À l'origine de la réforme, le manque évident de moyens de gestion adaptés et d'accompagnement est ainsi dans la ligne de mire de la fédération, pour qui doivent être mis en place :
- un "système de prévention physique, psychique et économique" ;
- des "plans de compensation prenant en compte les besoins de chacun" ;
- "l'intervention de professionnels qualifiés et encadrés" ;
- la "mise en place de plateformes uniques de la perte d'autonomie" dans un but de simplification des démarches administratives.
Un financement conflictuel
Au vu des récentes propositions de financement de la dépendance présentées par le gouvernement (prélèvement sur le patrimoine), la fédération souhaite revenir sur un financement plus solidaire. Pour elle, ce financement doit être basé "sur le même principe que l'assurance maladie", limitant au maximum, les interventions de groupes privés ainsi que des frais supplémentaires à la charge des personnes dépendantes ou de leur famille déjà bien affaiblis financièrement par cette perte d'autonomie. Adessa A Domicile se prononce ainsi :
- pour "un financement basé sur la solidarité nationale" ;
- contre tout gage du patrimoine ou recours sur succession ;
- pour "une part assurantielle mutualiste, marginale et maîtrisée".
Une fédération au coeur du débat
La fédération nationale Adessa A Domicile, regroupe près de 400 associations et organismes à but non lucratif d'aide à domicile, de soins à domicile et de services à la personne. Elle participe aux groupes de travail et de réflexion mis en place pour "réformer la dépendance". Pour rappel, la réforme initiée par par la ministre des solidarités et de la cohésion sociale, Roselyne Bachelot, devrait être effective en 2012.