Écrit par AFP
Jeudi, 24 Février 2011 12:11
àééàéàééàéêç
Son avocat, Me Levi Deffo, a remis une demande de libération au colonel de gendarmerie du secteur et au tribunal, en attendant d'être reçu par le procureur.
Reinnier Kazé était envoyé spécial à Douala, la capitale économique camerounaise, pour couvrir des manifestations organisées par plusieurs partis et groupes d'opposition demandant le départ du président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982.
Il a été arrêté mercredi à 09H30 (08H30 GMT) dans le centre de Douala alors qu'il effectuait un reportage sur une manifestation de l'association Cameroun O'Bosso.
Une des pancartes de la manifestation portait la mention: "50 ans de dictature, 50 ans d'échecs", en allusion au cinquantenaire de l'indépendance du pays fêté l'année dernière.
Reinnier Kazé devait ensuite suivre un meeting du Social Democratic Front (SDF, principal parti d'opposition) et d'autres partis politiques et ONG pour saluer la mémoire des "martyrs", en référence aux personnes tuées lors des émeutes de février 2008. Ces émeutes avaient fait 40 morts selon un bilan officiel, 139 d'après des ONG.
Le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) a dénoncé jeudi "les violences contre les journalistes couvrant les événements du 23 février".
"Le SNJC a appris que plusieurs journalistes ont été brutalisés ou interpellés a Douala alors qu'ils couvraient la mobilisation policière visant à étouffer les projets de manifestations publiques pacifiques", souligne le texte.
"Il en est ainsi de Reinnier Kazé, correspondant de l'AFP; de Alain Tchakounte, chef du service des informations de Cameroon Tribune; d'un cameraman de la chaîne privée Equinoxe TV, ainsi que d'un reporter photo du Quotidien Le Jour", précise le SNJC.
"Le SNJC demande enfin au gouvernement camerounais de prendre toutes les mesures idoines pour garantir aux journalistes nationaux et internationaux" le droit d'effectuer "en toute sécurité leur travail de collecte, de traitement et de diffusion des informations".