Un blog venu d’ailleurs… (encore un fromage de Hollande).

Publié le 24 février 2011 par Mister Gdec

Source : cpolitic, ici.

Je vous l’annonce en grande pompe en espérant que ce scoop fasse la Une de la rubrique internationale des plus grands médias de la planète, en exclusivité sur Les échos de la gauchosphère (le buzz, le buzz, le buzz ! mdr…) : François hollande a un  blog… si, si ! Une première, vous dis-je.

 Et qu’y diffuse-t-il, ce bon bougre au visage jovial de notaire de province faisant si propre sur lui ? Une première affirmation qui donne matière à (non)débat :

mercredi 23 février 2011 |

« Je suis très différent de Nicolas Sarkozy »

Interview à la Nouvelle République le 23 février.

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Oh, ben zut, alors, je suis déçu, déçu, déçu… je m’attendais à ce que le brave François prenne sa plus belle plume pour nous concocter un éditorial en bonne et due forme… fustigeant la Sarkozie en gauchiste éclairant, genre dissertation d’instituteur, argumentaire à l’appui, et que vois- je ? Un interviewwwww…. Mazette ! ce n’est pas à la hauteur (ou à la rondeur ?) du personnage !

 Mais bon, laissons-lui le bénéfice du doute, tout de même, bande de mécréants persifleurs,  peut-être que la suite nous donnera du personnage une image divergente de ce préjugé si étrangement répandu d’un énarque conformiste, lisse, qui ne présente jamais une idée plus haute que l’autre, bien policée, bien huilée, ne laissant pas de traces sur le tapis… comme un pet de mouche sur une toile cirée. Il a peut-être changé, après tout, non ?

 Croyez-vous au rôle politique du G20, et la France qui le préside, sur la régulation financière mondiale ?

« Je dois constater, hélas !, que les travaux du G20 qui viennent de s’engager sous présidence française sont pour l’instant d’une modestie qui devient presque coupable.

Non, aucun changement, jusque dans l’élégance de l’insulte, ce n’est pas lui qui se laisserait choir dans la vulgarité d’un « casse-toi pauvre con », préférant très certainement la délicatesse d’une litote contenue en fin de ligne… Ce n’est pas avec une telle arme de combat qu’on va éradiquer le capitalisme ! Tenter timidement d’égratigner son adversaire en évoquant une « modestie coupable », voilà qui ne sent pas vraiment l’assignation à résidence.

Mais si tout cela cachait toutefois une pensée plus fine et profonde que la mienne, certainement trop primaire pour percevoir certaines nuances de style qu’il s’agit de déceler (entre les lignes, bon sang ! entre les lignes !)  avec des sens plus affûtés que ceux d’un simple primate au cerveau souffrant d’une telle  hémiplégie droitière l’empêchant d’embrasser une bonne moitié de la réalité politique ?

Mais oui, bien sûr ! Nous y voilà :

[…] «  Et le concours de Dominique Strauss-Kahn ne sera pas inutile. »

Comme la suggestion de notre cher François est habile… Jamais je ne me serais douté que…. Non ! pas lui ?! je le croyais de gauche, lui aussi ? C’est à n’y plus rien comprendre….

Peut-être que la suite nous donnera d’autres clés d’explicitation du phénomène en train de naître, cette hollandemania que je sens poindre dans les masses populaires de notre grand pays  qui s’entiche déjà d’un tel héros salvateur venu nous tirer du marécage sarkozyste dans lequel la France s’est enlisée ?

 « Votre cote remonte dans les sondages et l’UMP vous aurait identifié comme le candidat le plus dangereux pour Nicolas Sarkozy. Que cela vous inspire-t-il ? »

« Je me méfie toujours des compliments ou des inquiétudes venant du camp d’en face. Je ne sais jamais s’ils sont sincères ou s’il s’agit d’une tactique. Ce que je sais c’est que je suis très différent de Nicolas Sarkozy. Je revendique une présidence, si je suis candidat, qui sera celle de la cohérence, de la stabilité, de la réconciliation. C’est-à-dire l’inverse de ce qui est pratiqué depuis maintenant quatre ans. Ensuite, je suis un acteur politique expérimenté. J’ai été premier secrétaire pendant dix ans du Parti socialiste. Je suis un élu local dans mon département de la Corrèze. Je suis député depuis maintenant près de vingt-cinq ans. Et je sais ce qu’est une campagne, j’en connais les difficultés. J’ai cette capacité à pouvoir mener la bataille le moment venu. Enfin, je considère que l’élection n’est pas jouée d’avance. Elle suppose une préparation personnelle, psychologique, politique et une capacité de rassemblement. Une élection se joue sur un grand thème, sur un enjeu qui permet de rassembler et les générations et les catégories sociales. C’est pourquoi j’ai placé ma démarche autour de la jeunesse. Le devoir qui serait le nôtre de faire que la génération qui arrive puisse avoir un destin meilleur que le nôtre. »

 Le bon peuple de France aura là bien compris à quel point ce haut personnage à la pensée magistrale hors d’atteinte consacrera l’entiereté de sa tâche à résoudre les préoccupations quotidiennes du français moyen qui, le fat, l’immonde cancrelat, ne songe qu’à ces fadaises méprisables que sont le prix de l’essence qui grimpe vertigineusement, le montant des loyers inaccessibles au point que certains songent à d’autres habitats moins traditionnels, la stagnation de leurs misérables salaires soumis à la concurrence internationale, l’augmentation des prix du gaz et de l’électricité, des produits alimentaires, des assurances, des PV, etc, etc, etc… Et tout cela sur fond de hausse du chômage sans précédents, insensible que nouss ommes au verbiage de haut vol de cet illustre socialiste qui a tant fait pour la gauche…

 Un grand Merci, donc, et en outre,  à Olivier Pirot pour cet interview inoubliable aux questions stupéfiantes d’inventivité, et si proches de nos soucis quotidiens. Les français sauront s’en souvenir. Ou pas.