Après plusieurs semaines de fermeture à cause des troubles autour du départ d’Hosni Moubarak, le Musée égyptien du Caire s’apprête à rouvrir ses portes. Ce retour au calme ne concerne cependant pas la polémique autour du buste de la reine Néfertiti. L’Egypte a renouvelé cette semaine sa demande afin que l’objet exposé à Berlin regagne son pays d’origine.
En page d’accueil du site du Neues Museum de Berlin, le buste de Néfertiti accueille les internautes. Il est la fierté du Musée, son attraction vedette. L’épouse du roi Akhénaton, représentée par cette statue semble s’être détachée de son pays d’origine pour devenir une icône berlinoise. L’objet, exposé pour la première fois en 1924, occupe une place centrale dans le musée.
Le buste de Néfertiti, datant du XIVe siècle avant J.C., a été découvert en 1912 par une équipe d’archéologues allemands. Exporté en Allemagne, il a ensuite été acheté par le Musée de Berlin. Depuis les années trente, l’Egypte réclame sa restitution mais se heurte au refus invariable de l’Allemagne. La Fondation des musées publics allemands appuie son refus sur l’absence de « demande officielle » de la part des Egyptiens. Le secrétaire d’Etat égyptien aux Antiquités, Zahi Hawass a annoncé cette semaine son intention de « continuer le combat ». Selon les Egyptiens, les archéologues allemands auraient recouvert la statue de glaise lors de sa découverte afin de pouvoir la conserver et la ramener illégalement en Allemagne.
La conservation des vestiges de la culture égyptienne s’est accompagnée au cours des siècles de tourments incalculables. La malédiction des Pharaons ne serait-elle qu’une légende ?