Écrit par Cameroon Tribune
Jeudi, 24 Février 2011 11:43
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Cependant, c'est à deux endroits précis hier que l'on a perçu quelque mouvement. A la salle des Fêtes d'Akwa, occupée par des dizaines de forces de l'ordre, six hommes politiques environ arborant le drapeau du Cameroun ont formé un groupe au rond-point faisant face au bâtiment. Parmi les politiciens, on pouvait reconnaître Anicet Ekane, Abanda Kpama, Robert Simo, Richard Ntondo, Hameni Bieleu. La tentative de regroupement a vite été dispersée par les éléments du délégué régional de la Sûreté nationale, Joachim Mbida Nkili. Interpellés, ils seront rapidement relâchés. Le lieu dit « Feu Rouge Bessengue » constituait l'autre point névralgique. Là, Kah Walla de l'association Cameroun O Bosso, et une dizaine de personnes arborant des T-shirts rouges ont essayé pendant une dizaine de minutes, de perturber la circulation, tout en chantant l'hymne national. Leur tentative de manifestation a vite été dispersée par les éléments du Groupement mobile d'intervention n°2 et de la gendarmerie. Ceci, sous les yeux hagards des « bendskineurs », qui n'ont même pas daigné apporter un quelconque soutien à la poignée de manifestants.
Les hommes politiques reconnaissent que la mobilisation populaire escomptée n'a pas eu lieu. Ce 23 février n'était donc qu'un pétard mouillé. « Elle n'a pas eu le succès attendu, la mobilisation populaire n'a pas été au rendez-vous », admet Abanda Kpama, du Manidem, avant d'annoncer qu'une réunion devrait se tenir dans les services du gouverneur, « pour lui faire part de notre position ». Au finish, les populations de Douala, visiblement échaudées par le souvenir de février 2008, ne veulent plus se lancer « à l'aventure ». François Moumbe, vendeur de sacs au carrefour Tif : « Nous sommes venus faire notre commerce aujourd'hui. On nous a tellement abusés. On est obligés de rester tranquille. Les marches ne servent plus à rien ».