Si vous nous suivez depuis nos débuts, vous avez sûrement entendu parler de Leezam. Pour les nouveaux venus, Leezam était un éditeur numérique. Si nous employons l’imparfait, il y a bien une raison : nous avons appris par certains auteurs édités par l’entreprise que celle-ci est en faillite et vient de leur rendre leurs droits, dans l’impossibilité de continuer leur exploitation.
Lancée en septembre 2009, la société Leezam avait beaucoup intéressé les médias à une époque où l’édition numérique faisait encore figure d’ovni dans le paysage éditorial et même high-tech français. Avec un premier feuilleton numérique La Toile (plutôt bien reçu par le public) écrit par Florian Lafani, l’un des co-fondateurs, l’entreprise s’était fait une place et a su rapidement attirer des auteurs souhaitant s’essayer au numérique. Une application proposant le prologue d’un titre de Guillaume Musso avait même était réalisée, en partenariat avec les éditions XO.
Cependant, depuis le départ des deux cofondateurs en janvier 2010, la stratégie de Leezam n’était plus aussi claire. Abandonnant son premier métier d’éditeur, Leezam était devenu un libraire numérique, notamment avec son application iPhone sortie en septembre 2010 et que nous avions pu tester à l’occasion. Cependant la mue n’a pas pris et le choix de bouder les circuits de distributions comme Immatériel, ePagine, FNAC ou encore l’iBookstore a empêché Leezam de trouver sa cible. L’erreur stratégique s’est avérée redoutable. Catalogue important et diffusion large sont les clés de la réussite dans l’édition numérique. Un chemin que n’a pas suivi Leezam.