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Bêtise

Publié le 24 février 2011 par D.ieu Nous Aime...
Drapeau Biélorussie.jpgEn Biélorussie, le Président du pays est homophobe et le revendique ouvertement.
Alexandre Loukachenko, président de Biélorussie.jpgAlexandre Loukachenko est revenu le 19 février 2011 sur l'altercation qui l'avait opposé en novembre 2010 au ministre des Affaires étrangères allemand qui est ouvertement gay.
Le président de Biélorussie a revendiqué le droit de ne pas aimer les gays et a raconté avoir conseillé "les yeux dans les yeux" au ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle de mener une "vie normale".
Guido Westerwelle; ministre des Affaires étrangères en Allemagne .jpgAlexandre Loukachenko, alors qu'il était en vacances dans la station de ski de Minsk/Raubichi, est revenu sur l'altercation qu'il avait eu avec Guido Westerwelle en visite à Minsk avec son homologue polonais.
Il avait notamment expliqué qu'il ne comprenait pas "comment un homme pouvait vivre avec un autre homme".
Le Président biélorusse habitué aux déclarations toute en finesse, a déclaré "Des gens importants ayant une orientation (sexuelle) correcte ou incorrecte sont venus ici et ils ont commencé à me reprocher d'avoir condamné cette "tarlouzerie". Mais je n'aime pas les pédés, alors je leur ai dit".
Il a poursuivi "Et voyez-vous, certains ministre des Affaires étrangères m'en veulent (...) mais nous vivons dans un société démocratique, et j'en suis le président. J'ai le droit de donner ma position".
Il a encore ajouté "J'ai dit à Guido Westerwelle honnêtement, les yeux dans les yeux, qu'il faut mener une vie normale. Nous n'avons pas besoin de ça ici".
Mais il a été obligé de reconnaitre que "malheureusement, nous en avons pas mal ici aussi".
Gay Pride Minsk en Biélorussie 14-2-2011.jpgEn effet, le 14 février à Minsk, la première manifestation autorisée d'homosexuels en Biélorussie a réuni une dizaine de personnes.
Le pays souvent présentée comme la "dernière dictature d'Europe", avait autorisé le jour de la Saint-Valentin une manifestation contre l'homophobie organisée par l'antenne biélorusse de l'Idaho (International Day Against Homophobia).
Les manifestants ont déployé leurs banderoles dans un square situé non loin du ministère de Justice, banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Aime qui tu veux", "Des droits aux gays et lesbiennes", "homophobie=fascisme", accompagnées des slogans "L'homophobie, c'est la honte du pays, des droits égaux sans compromis, Biélorussie sans homophobes!"
Contrôlée par sept policiers en civil, la manifestation a duré environ dix minutes à cause des températures très basses mais a été couverte par une vingtaine de journalistes.
Homophobia & transphobia Idaho .jpg
Sergey Praded, président Idaho Biélorussie.jpg
Le coordinateur de l'Idaho en Biélorusse et organisateur de la manifestation, Serguey Praded a annoncé dans une interview donnée à GayRussia.Ru, association LGBT russe, après la manifestation, "C'est la première fois que ce n'est pas la Police ou les homophobes qui nous chassent mais le froid. C'est un drôle de sentiment de liberté. Pendant six mois, on n'arrivait pas à obtenir une autorisation officielle de la manifestation: des dizaines de demandes envoyées chaque mois, des rendez-vous avec des autorités, des procès en justice contre la violation du droit à la liberté de réunion. A vrai dire, c'est un travail très dur. Cette manifestation autorisée est la conséquence de ce dialogue. C'est agréable de savoir que notre association a des résultats réels".
Homophobie 6a.jpgEn réaction aux propos bêtes d'Alexandre Loukachenko, les associations LGBT ont décidé de lui envoyer un manuel de sexologie pour lui faire comprendre que la vie commune entre deux hommes est possible.
Serguey Praded a quant à lui déclaré "La personne qui occupe le poste de président du pays n'a pas le droit de faire de telles déclarations stupides et insultantes. Si un politicien européen s'était autorisé de dire la même chose, cela aurait provoqué des litiges et des critiques de la part de ses collègues et des personnes publiques. Malheureusement, c'est impossible chez nous".
L'altercation entre Guido Westerwelle et Alexandre Loukachenko avait été révélé dans le journal polonais Wprost, qui avait raconté la nervosité du ministre allemand forcé d'écouter les propos insultants du Président de Biélorussie qui avait notamment dit "Je n'ai rien contre les lesbiennes, mais j'enverrais les gays dans les sovkhozes avec beaucoup de plaisir".
Seigneur, délivre le monde de la bêtise et de la haine.

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