C'est pas on dirait, c'est le Sud...

   Tout de Lumière et de couleur

   Burano l'enchanteresse

Dans cette lumière rasante qui glisse sur la lagune, en cette fin d'après-midi, les façades multicolores font tache d'huile dans les canaux, à la manière du papier marbré, une spécialité vénitienne depuis le Moyen Âge.

         Du bleu au violine....un parapluie fermé entre les deux

Cette image, avec la juxtaposition de ces deux façades dont les couleurs se heurtent, et ce parapluie suspendu près d'une fenêtre fleurie, recèle à mon avis tout le charme et toute la nostalgie d'une île comme Burano. Tout le parfum d'un passé suranné qui ne semble exister que pour les touristes…

     Un clocher qui penche du coté

                                  De Dieu....Bien sur!     

- Il s'agit d'une image typique de Burano. Ce clocher se voit de loin lorsqu'on arrive dans cette partie de la lagune nord avec le vaporetto. Il est très penché et, curieusement, quand on l'aperçoit au bout du canal, il semble se redresser, par un effet d'optique ou de perspective. L'image est saisissante.

   C'est le bout di bout.....

   Même la parabole se confond couleur "chocolat"  c'est Bueno.....

     Non c'est Burano!

      

   Arrivé à ce point de non-retour en pleine lagune nord,on aperçois dans le lointain les premiers contreforts des Alpes qui se dessinent dans le ciel de ce mois de février. La blancheur immaculée des sommets apparaît en contrepoint des façades colorées.

Avec cette ligne droite qui coupe la photo en deux, cette image au cadrage vertical et risqué, il faut le reconnaître, permet de porter encore un autre regard sur Burano. Les façades multicolores qui se projettent dans l'eau donnent beaucoup de mouvement et de vie à l'ensemble.

La vie ordinaire à Burano. Un bureau de poste à l'ancienne et le linge suspendu aux fenêtres, devant les portes d'entrée ; c'est une image simple et paisible de la vie sur cette île merveilleuse de Burano, sans être pour autant un « cliché » !

Ces parapluies accrochés aux façades colorées donnent un charme un peu surréaliste à cette image. La pluie et le beau temps semblent s'être rejoints, dans un élan plein de gaieté, où s'exprime toute la spontanéité de cette vie à l'italienne.

Un pont comme il en existe tant d'autres. Mais à Burano, c'est un peu différent. La luminosité jaillit de toutes parts, les couleurs sont partout et éclatent dans les canaux, pour devenir des images fondues, confondues, aux confins de l'abstraction. Et nous n'avons d'yeux que pour cette palette infinie qui se décline au fil de l'eau dans des courbes somptueuses, lascives, qui défient toute logique. Une succession graphique où notre regard se perd...

Merci à Daniel Juge pour ces clichés lumineux...