Volant Logitech G27 : le test

Par Coupleofpixels

Pour mon anniversaire (en novembre dernier), Aelya m'a gâté puisqu'elle a décidé de m'acheter du lourd, du très lourd. Pas moins que le Logitech G27, le volant de course par excellence.

Quoique je ne sois pas une bête de la simulation, j'ai toujours pris beaucoup de plaisir avec les jeux de courses de voitures. Avec ce volant, je n'aurai plus d'excuse pour ne pas y jouer.

Au moment du déballage, on constate que le packaging est basique mais suffisant. Cela manque un peu de protection mais on se rend vite compte que ce périphérique de haute qualité peut supporter un choc de transport sans trop de problèmes.
En effet, le niveau de finition est impressionnant.
Un volant à retour de force gainé de cuir de 900° de rotation avec des palettes de changement de vitesse digne de la Formule 1, un pédalier (3 pédales) d'apparence très robuste, un bloc changement de vitesse à 6 rapports.


Une fois sur le bureau, c'est vachement impressionnant. Il ne manque plus que le baquet pour s'y croire.
Seul bémol, le "support" de Logitech est réduit à l'essentiel avec un mode d'emploi d'1/4 de page, un driver PC et... c'est tout. On espérait plus au vu du prix de l'ensemble.

Avant de passer aux choses sérieuses, il faut encore assembler le support Speedblack reçu en même temps (oui, je suis pourri, gâté), histoire de ne pas esquinter la table de salon IKEA en ivoire et or.

Là aussi, pour un support "payable", à savoir moins de 100 euros, le packaging est plus que satisfaisant.
Le carton fait office de valisette de transport, chaque élément est emballé individuellement dans du papier bulle et… enfin on trouve un mode d'emploi digne d'IKEA mais en ... 10X moins clair. Ca, c'est moins bien.
Néanmoins, tout se goupille assez facilement, à part une ou deux crises pour faire passer les vis (Tu vas rentrer, saloperie...) jusqu'au moment où je découvre qu'une des vis du support du pédalier est inutilisable... Un tour au Brico suffira pour réparer la petit négligence du fabriquant.

Finalement, me voilà prêt pour le premier test. Comme aucune explication n'est fournie avec le volant, la mise en marche sur PS3/Xbox360 reste fastidieuse. Heureusement, moi installé derrière le volant et Aelya en co-pilote à fouiller internet pour comprendre pourquoi cela ne fonctionne pas, nous finissons par réussir à faire fonctionner la bête.


Alors, petits conseils en passant :
1/ Ne cherchez pas de menu volant dans l'OS de votre console, il n'y en a pas. Chaque jeu gère le volant à partir de son propre menu d'options.
2/ Dans la majorité des jeux, utilisez un pad pour le lancer mais désactivez le ensuite sinon le volant ne sera pas reconnu.
Et ensuite, c'est parti pour la vitesse et la maitrise... ou plutôt les têtes-à-queues et les crashes.


L'adaptation à la conduite au volant est, disons, difficile. Autant, le contrôle est beaucoup plus précis, aussi bien au niveau de la direction que des petits coups de freins pour replacer la voiture, autant on se laisse facilement emporter par son enthousiasme.
Le passage des épingles est aussi beaucoup plus difficile puisque l'on n'a pas le réflexe de tourner complètement le volant.
En fait, il s'agit de réapprendre à jouer et avec un peu d'entrainement, on sent bien que la précision de l'ensemble permettra d'exploser le chrono.
On passe, il est vrai, deux premières heures un peu décourageante et puis, petit à petit, en répétant le même circuit encore et encore, on finit par retrouver ses repères. Il faut vraiment tout réapprendre : angle de braquage, dosage de l'accélération et du freinage... mais avec un peu d'entrainement, les temps finissent par suivre et les records par tomber.
Par exemple, sur Dirt 2, là où sur un circuit donné, mon record arraché à la paume de mes pouces (comprendre au pad) était de 3'40. Mon premier run au volant a été de 4'30... Décourageant  mais quelques runs plus tard, une fois la bête apprivoisée, je claque un 3'28 et depuis j'oscille entre 3'28 et 3'30, sans vraiment forcer.

Le retour de force est très bien rendu. On sent les graviers, les dérapages et les chocs de la voiture sans  que cela soit désagréable pour autant.
L'effet est encore plus bluffant sur asphalte où on sent que la voiture est accrochée à la route jusqu'à ce qu'elle parte en glisse, ce qui se traduit par une direction soudainement lâche. Non seulement l'effet est spectaculaire mais en plus, il améliore nettement la sensation de pilotage. Par contre, préparez-vous à faire du sport car cela devient vraiment physique de piloter.

La qualité du G27 est remarquable. Le volant tient bien en main avec 6 boutons programmables facilement accessibles. Les palettes de la boite séquentielle s'utilisent avec bonheur tandis que le levier manuel, quoique de très bonne qualité, demande une maitrise totale du pilotage.
Le pédalier est du même acabit, fini les freinages accidentels depuis que la pédale de frein a été éloignée de celle de l'accélérateur (problème classique du G25). Les pédales ont un grip excellent et un feeling très réaliste.

A noter quand même que l'achat d'un support séparé est un véritable plus. Difficile d'être bien positionné sur la table du salon, sans oublier que les vis de serrage peuvent facilement esquinter celle-ci. De magnifiques produits existent à condition de vendre un rein pour financer leur coût prohibitif mais si vous ne voulez pas dépenser une fortune, les produits Speedblack sont très bien finis et peu onéreux. Pour les plus bricoleurs, une simple tablette rafistolée suffit amplement.


En Conclusion, un achat à conseiller à tous les pilotes en herbes à condition que votre budget vous le permette. La finition et la solidité de l'ensemble est très impressionnante et garantit des centaines d'heures de fun. Le retour de force est puissant sans devenir pour autant gênant et vous donnera non seulement un bon feeling mais une véritable aide au pilotage.
La qualité à un prix mais surtout un nom : Logitech G27 !