Le document constate que les exigences d'Apple ne sont respectées qu'à 60 à 70 % selon les domaines allant de la protection des ouvriers, à la qualité de l'environnement de travail, en passant par les conditions de recrutement. Et pourtant seul un cas de rupture de contrat par Apple est relaté. C'est dire la force de l'intérêt économique dans les échanges internationaux, au mépris de toute éthique.
Ce constat soulève une question bien plus ambarassante pour l'Europe, celle du respect de la norme "CE", tristement illustrée l'année dernière par la découverte de jouets pour enfants produits en Chine et non conformes.
En effet, la position de l'Europe, soutenue par certains services dans les Etats, même en France, est de faire confiance aux engagements unilatéraux des producteurs. Elle n'impose aucun contrôle, considérant que le consommateur est attaquer les entreprises en cas de non respect des critères. Mais encore faut-il qu'il en ait les moyens !
Cette position très libérale est évidemment moins coûteuse qu'un processus de certification, comme en France. Elle a aussi l'avantage de faciliter les échanges. Mais pour qu'elle produise ses effets, encore faudrait-il que nous soyons dans un monde parfait où chacun prend ses responsabilité ... Un monde utopiste, que les libéraux caractérise de "Bizounours" lorsque les militants du développement durable l'évoque pour justifier des prises de décision dans "l'intérêt de tous".