A première vue, le bilan est plus que sombre !
Il ne faut pas se fier aux apparences. Mûri, le redoublement peut être une chance, une bulle d’oxygène et l’occasion de prendre un nouveau départ scolaire. Ce, à condition de cibler les élèves et de choisir, au collège, les classes charnières comme la 6ème et la 4ème et non les classes de consolidation comme la cinquième ou la troisième. Ainsi, les chances de réussite sont plus grandes. L’enfant, l’adolescent prend confiance et a le temps d’approfondir des notions qui n’auraient pas été comprises l’année précédente.
Bien sûr, cela implique de s’intégrer dans un nouveau groupe, de se faire de nouveaux copains. Autant de belles surprises et de belles amitiés en perspectives ! Bien sûr, l’annonce d’un redoublement est un coup porté à l’égo mais s’il est bien présenté par les parents et les professeurs et non vécu comme une punition ou un accident de parcours, il sera très bien et vite accepté.
Je crois que l’important est de considérer cette deuxième sixième ou quatrième comme une toute nouvelle sixième ou quatrième avec en plus, l’immense avantage de connaître le programme !
Un redoublement réussi, ce sont, non seulement, de bonnes vacances d’été familiales, sans préssion, de bons moments de complicité avec les amis, mais aussi le soutien inconditionnel des parents et une grande disponibilité des professeurs tout au long de l’année. Un redoublement réussi, c’est, pour l’élève, une remise en question de sa méthode de travail mais également l’occasion de prendre des responsabilités (se présenter aux élections de délégué par exemple) sans multiplier les activités. Un redoublement réussi, c’est enfin, savoir se ménager des temps de repos et de rêve pour créer, dessiner, s’amuser, imaginer son avenir !
Il serait vraiement dommage de nous priver de cet outil. Il est viable s’il n’est pas détourné. Je sais que la décision d’un redoublement est très difficile pour les professeurs. C’est un sacré pari ! Ce redoublement nous ramène aussi à notre vision de l’enseignement technique et professionnel, encore très négative bien que les mentalités aient évolué depuis les années 1990. Le redoublement ne peut se substituer à une orientation correspondant à l’élève et les CAP, les BEP ne sont pas des formations par défaut mais des tremplins vers l’épanouissement et la réussite de chacun !
A l’heure où le modèle scolaire français est en plein questionnement, pourquoi ne pas changer nos modes de raisonnement et bouger les lignes ?
Et vous, que pensez-vous du redoublement? Doit-il être maintenu ou supprimé? Pou quelles raisons? J’attends avec impatience vos commentaires !