Créés en 2006, les PRES, qui regroupent en leur sein plusieurs établissements universitaires, devaient rendre notre système
d’enseignement supérieur plus « efficace » et plus « attractif ».
Le bilan de la Cour des comptes est accablant. Un impact dérisoire en termes d’offre de formation, une politique de
valorisation des activités de recherche inexistante, une gouvernance défectueuse, une mutualisation insuffisante des fonctions de soutien, des carences de gestion budgétaire, comptable,
financière et humaine : tout cela pour des coûts de structure croissants – alors que les PRES étaient justement censés permettre des économies d’échelle.
Ce constat calamiteux est, selon la Cour, le résultat de la politique du gouvernement depuis quatre ans. Le manque de
constance au plus haut niveau de l’Etat, l’absence de visibilité quant au financement de ces organismes ainsi que la multiplication des dispositifs et de manière générale, le faible soutien
apporté par le ministère à la structuration et au développement des PRES, amènent même la Cour à douter de la volonté réelle de l’Etat de faire des PRES les véritables vecteurs de la
recomposition de la carte universitaire.
Le besoin frénétique qu’éprouve Valérie Pécresse à agir tout azimut accroît l’incohérence de ses réformes. Ainsi, la Cour met
directement en cause la mise en œuvre de la loi LRU dans l’impact limité des PRES.
Le monde universitaire a besoin de retrouver de la sérénité pour assurer ses missions d’enseignement et de recherche. Pour le
Parti socialiste, le rapprochement et la mise en réseau indispensable des différentes filières de l’enseignement supérieur (universités, IUT, écoles, classes préparatoires, BTS) doit se faire
dans le respect de la collégialité et de la démocratie, tout en permettant de réelles coopérations et apportant de
réelles améliorations aux étudiants. Tout le contraire de la politique de mise en concurrence systématique et dogmatique menée par le gouvernement.
(Image http://imageshack.us/)