Le gouvernement a définitivement renoncé à agir pour les 3,5 millions de ménages qui sont aujourd’hui en situation de précarité énergétique, un chiffre qui ne cesse de croître et qui ne connaît pas de trêve hivernale. Le nombre de coupures de gaz pour impayés explose : les demandes de coupures seraient passées de 10 000 à 200 000 entre 2008 et 2010. Seulement 300 000 précaires de l’énergie bénéficient du tarif social, en raison du manque d’informations, de conditions de ressources trop strictes et des obstacles administratifs chez les opérateurs.
Avec des augmentations de cette amplitude, le nombre de foyers consacrant plus de 10% de leurs revenus à leur facture va considérablement augmenter, entrainant des conséquences sanitaires et sociales catastrophiques… Tout cela n’est pas terminé la droite persiste dans la dérégulation du marché de l’énergie, la prochaine étape est une augmentation probable du prix des tarifs de l’électricité de 30 % d’ici 2015, dans le cadre de l’application de la loi NOME.
L’Etat est actionnaire à près de 40% de GDF suez ; il ne peut renoncer à peser sur la politique tarifaire de l’entreprise. Le rôle de l’Etat et des entreprises publiques qu’ils contrôlent ou dans lesquels il détient des minorités de blocage est de privilégier l’intérêt des citoyens/consommateurs et le développement économique du pays sur le rendement des actions.
Le PS propose l’adoption d’une tarification selon les usages, pour permettre aux plus modestes d’avoir accès à l’énergie à un coût abordable. Il souhaite également porter un programme ambitieux en matière de maîtrise de la demande, et que le financement d’un vaste plan de lutte contre la précarité énergétique, notamment pour les logements les plus modestes, soit assuré dans le cadre d’une fiscalité écologique juste et efficace.