Ce jeu d’échec permanent des politicards

Publié le 23 février 2011 par Alf Raza

Une belle esquive diplomatique que celle qu’a faite le ministre français à la coopération Henri de Raincourt dans ses déclarations : « Je part avec la conviction qu’on est en passe d’entrer dans une phase qui débouchera rapidement à un résultat positif »(…) « le projet de retour de Marc Ravalomanana est une situation qui regarde les Malgaches. La France n’a pas de jugement ou de remarque personnelle à faire là-dessus. Je n’ai aucun commentaire. » Pourtant les coups d’esbroufe de ces derniers jours ont bien coïncidés à sa venue ! Autant dire que le hasard fait bien les choses, car assurément la démonstration de force du week-end dernier des pro-Ravalomanana n’était pas un acte gratuit en elle-même sinon cela n’aurait pas eu aucun sens. Car ce n’est pas un secret, tout bon missionnaire se doit de rapporter en haut lieu ses constatations et ses réalisations : le ministre n’a pas manqué de déclarer qu’il va évoquer la question de Madagascar et des aides mardi, hier donc, à Bruxelles, lors de la réunion des ministres de l’Union Européenne du développement et de la coopération. Rien n’a été donc fortuit, et ce jeu d’échec auquel se livrent les politicards malagasy continuent d’instrumentaliser le peuple dans les différents déplacements de pions et de pièces sur l’échiquier géant qu’est Madagasikara.

Il ne faut pas se leurrer, tout dirigeant s’engagent, volontairement ou non, vers un jeu d’échec dont le peuple n’est que le composant des pions de ce jeu, des pions bons au sacrifice pour faire avancer le jeu. La Lybie illustre ce contexte avec une violence et une célérité inimaginable. Seïf Al-Islam, fils du » guide libyen », une des pièces maitresse du jeu libyen, s’est adressé au peuple lors d’une allocution télévisée en criant au complot étranger contre la Lybie et comble de la situation il a également déclaré d’un ton menaçant que le peuple devait choisir soit de construire une «nouvelle Libye», soit de plonger dans la «guerre civile», il ‘est clair que le peuple subira encore et encore des sacrifices, sacrifices qui se chiffrent à des centaines de morts, près de 400, les forces armées libyennes ayant mené une opération de grande ampleur, tirant sur la foule. 42 ans de pouvoir en lasserait plus d’un, dans ce pays qui se prétend être une république et qui vit telle une monarchie ! La longévité d’exercice des dirigeants arabes les ont corrompu jusqu’à les mener vers une dérive dynastique vomit par le peuple actuellement.