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Nous refusons de manger des OGM mais les animaux que nous mangeons sont massivement nourris avec des OGM : de qui se moque-t-on ?

Publié le 23 février 2011 par Unpeudetao

-   Les surfaces cultivées avec des OGM concernent 134 millions d'ha dans le monde en 2009, soit une hausse de 7 % par rapport à 2008

-   Les quatre principales plantes OGM sont le soja, le maïs, le coton et le colza, rendus tolérants aux herbicides et/ou résistants à certains ravageurs

-   La production d'OGM se concentre sur quatre pays : États-Unis, Canada, Argentine et Brésil

-   Entre 1996 et 2004, en parallèle à l'accroissement des cultures d'OGM, l'utilisation des pesticides a augmenté de 55 000 kg aux États-Unis (+ 4,1 %)

-   90 % du soja importé pour le bétail dans l'Union européenne est OGM

-   L'apparition de résistance chez les plantes concurrentes des OGM et chez les insectes ravageurs et les impacts des OGM sur les espèces non-cibles sont une réalité

-   33 OGM sont actuellement autorisés à l'importation et/ou à la culture dans l'Union européenne

-   Dans l'Union européenne, les surfaces en maïs MON810 ont reculé de 107 719 ha en 2008 à 94 759 ha en 2009

-   72% des Français trouvent important de pouvoir consommer des produits ” sans OGM “

-   93 % des Français trouvent anormal que les producteurs qui donnent de la nourriture contenant des OGM à leurs animaux n’aient aucune obligation de le mentionner sur les produits (viandes, lait, oeufs…)

 Nos objectifs

 Les OGM sont des êtres artificiels dont le patrimoine génétique a été manipulé pour réduire ou accentuer certaines de leurs caractéristiques ou leur en conférer de nouvelles (telle la tolérance à un herbicide ou la résistance à un organisme ravageur pour les OGM végétaux comme le maïs ou le soja).

 L'utilisation des OGM se développe en agriculture (surtout sous forme de plantes aujourd'hui, d'animaux peut-être demain), ainsi que dans l'agro-alimentaire et dans la foresterie, sans que cela réponde à une réelle demande ni du producteur ni du consommateur, ni même aux défis de l'agriculture de demain.

 Surtout, de nombreuses questions d'ordre éthique et socio-économique et de sécurité sanitaire et environnementale se posent, sans que l'on puisse y apporter de réponses réellement satisfaisantes.

Une nécessaire réévaluation des OGM

 Aujourd'hui, les avis rendus par les instances scientifiques (dont l'Agence Européenne de Sécurité des Aliments) ne permettent pas d’écarter le caractère toxique des OGM, comme l'impose la réglementation européenne. Il est donc nécessaire de reconsidérer, selon une approche scientifique révisée et en intégrant des critères socio-économiques, les autorisations d'OGM déjà accordées et les demandes en cours, à commencer par le renouvellement d’autorisation du maïs MON 810.

À la recherche de vraies solutions

 Plutôt que s'engager dans une fuite en avant technologique qui la confine dans une logique intensive et accroît sa dépendance vis-à-vis des industries, notre agriculture a tout intérêt à développer des modes d'exploitation durable et de qualité, basés sur la diversité et la spécificité des terroirs et s'appuyant des méthodes agronomiques éprouvées (diversité des productions, rotations, etc.) et à développer.
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 France Nature Environnement :

www.fne.asso.fr


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