Appel pour une autre politique du logement
envoyé par PartiSocialiste. - L'info internationale vidéo.
Mercredi à Clamart, Martine Aubry a lancé l'appel pour une autre politique du
logement. «Le logement est un des sujets de préoccupation majeure des Français a expliqué la première secrétaire du PS. Nous n'attendons pas 2012 pour agir partout là où nous sommes.
Les élus, sur le terrain, font partout où ils le peuvent une politique de logement social», a souligné Martine Aubry.
>> L'appel
En présence de Bertrand Delanoë, Martine Aubry a souligné que «le maire de Paris a fait en très peu de temps fait une politique de logement social que l'on n'avait jamais vue à Paris», tout comme
Pierre Cohen, maire de Toulouse, et Adeline Hazan, qui participent au lancement de cet appel.
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coopol
«Nous sommes dans une position de crise», a affirmé Martine Aubry, rappellant que «3,5 millions de Français sont mal logés, 1,2 millions sont inscrits sur la liste d'attente pour avoir un HLM et
1 million qui vivent dans des logements insalubres».
La première secrétaire a également pointé le désengagement de l'Etat, qui «apportait 8.000 euros il y a dix ans pour un PLUS, contre 800 aujourd'hui».
Mobilisation de la société
Martine Aubry a esuite détaillé les «moyens nouveaux» que les socialistes demandent pour une autre politique du logement. Parmi ceux-ci, en finir avec les avantages fiscaux abusifs pour les
investissements locatifs, ainsi qu'un encadrement de la hausse des prix à la relocation.
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«C'est le début d'une mobilisation de la société française», a expliqué Marie-Noëlle Lienemann, ancienne ministre du logement et présidente de la fédération nationale des société
coopératives HLM. «Deux tiers des nouveaux logements ont été produits pour le tiers des Français les plus riches», a-t-elle souligné. «Si tous les élus respectaient la loi SRU, ça ferait 400.000
logements sociaux supplémentaires», rappelle Marie-Noëlle Lienemann.
Réorienter les efforts
Bertrand Delanoë a détaillé pour sa part les mesures prises par la mairie de Paris pour encadrer les loyers de l'immobilier, notamment l'interdiction pour le propriétaire
d'augmenter «de manière inconsidérée» la hausse des loyers, dispositif qu'il a proposé sans succès au premier ministre d'étendre à la première location et la relocation». «S'il y a un domaine
dans lequel il faut protéger, c'est celui du logement», a résumé Bertrand Delanoë.
Nathalie Perrin-Gilbert, secrétaire nationale au logement, a insisté sur le dispositif de défiscalisation Scellier, qui «coûte cher à l'Etat» et favorise la spéculation. «Un
Scellier coûte à l'Etat ce que lui coûtent deux logements sociaux», a-t-elle résumé. «Supprimons ces dispositifs qui ne profitent qu'à quelques uns, et réorientons nos efforts» a lancé Nathalie
Perrin-Gilbert.
>> Les premiers signataires de l'appel
«On oblige les bailleurs sociaux, à l'aide des loyers, à financer les logements à construire» pour pallier le désengagement de l'Etat, a noté Jacques Bigot, maire
d'Illkirsch-Graffenstaden (Alsace), et président de la communauté urbaine de Strasbourg.
Adeline Hazan, maire de Reims, a présenté la mesure qui consiste à inclure un tiers de logement social dans chaque nouveau programme. «C'est une disposition que nos faisons déjà
dans nos villes, et que nous souhaitons voir inscrite dans la loi». Jacques Salvator, maire d'Aubervilliers, a plaidé pour une hausse de la taxe sur les logements vacants, décidée par l'Etat, qui
permettrait de remettre des logements sur le marché.
Michel Champredon, maire d'Evreux, a lui dénoncé la mise en place du prêt à taux zéro, «qui aboutit, selon les estimations du Budget de la Ville et du Logement à ce que 55% des
PTZ bénéficient aux 20% des logements les plus aisés, tandis que seuls 10% des aides iront aux 30% les plus modestes».
Jean-Yves Le Bouillonec, député-maire de Cachan a conclu en appellant à l'accès à la «dignité républicaine», celle qui permet à chacun de vivre, de se soigner, et d'être logé.
«C'est une pierre fondatrice du rendez-vous des socialistes avec les Français».
Source : PS