Etat chronique de poésie 1140

Publié le 23 février 2011 par Xavierlaine081

1140

Tu es sortie de ma nuit

Elfe bienveillante

Tes bras sont venus me soulever

M’emporter sur des nuées légères

.

Au dessus des nuées

Tes mains venaient éponger ma fièvre

.

Vertige

Vertige de regarder ce monde en ses soubresauts

.

Un chant nous parvient d’au-delà de ces rives

Ici chacun reste penché sur lui-même

D’autres errent dans la tristesse des espoirs déçus

.

Toi

Toi tu ris

Ton rire me porte par delà les mers

Mon chant

Alors

Survole les sommets

De neige éblouissante il s’abreuve

.

Si longtemps je t’ai attendue

Si longtemps muet

Si longtemps en délicatesse avec le moindre son

Le moindre mot

.

Qu’ai-je à dire pour ma défense

L’infini est notre terrain de jeu

Je sais le lot de soupirs que génère une vie

Je sais les barricades de souffrance

En travers des rues de l’avenir

Et la légèreté de l’amour

Sautillant d’émeutes en émeutes

*

Je te suis dans cette folie où

Amants improbables nous logeront nos songes

A l’abri des regards indiscrets

En quelque nid de feuilles printanières

.

Je te suis

D’un regard tu allèges toutes réticences

Tes lèvres me murmurent un hymne inaudible

Seul l’âme peut en suivre le cours

.

C’est une eau fraîche

Douce et tendre comme un baiser longtemps retenu

.

Dès lors nos pieds ne touchent plus terre

Nous voici loin des horreurs alignées

Derrière les barbelés de l’enfer

Que des hommes construisent pour d’autres hommes

.

Nous ne connaissons que l’amour

Pour tout remède aux maux qui nous transpercent

Nous ne savons que le vent comme arme de défense

Sous le joug qui pèse à nos épaules nues

.
Ils voudraient nous voir bœufs tirant la charrue

Bêtes de somme soumises au fouet de leurs exigences

.

Ils ne comprennent rien au soubresaut brutal

Qui secoue l’encolure de nos esclavages

.

Car c’est d’amour que nous tentons de peupler l’espace

Il est seul à vibrer à l’unisson de l’univers

.

Un parfum de terre et de bonheur

Borde notre éveil au lent processus

D’une vie qui déborde

Fleuve impétueux

De ton corsage fleuri

*

Si longue attente

Pour quelques minutes volées

.

Déjà tournent les heures

Qu’il faut relever le gant

De vivre

.

Manosque, 17 janvier 2011

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