On connaît les dissensions qui règnent entre la France et le Mexique depuis quelques semaines, mais était-ce une raison pour qu’Auchan rajoute son grain de sel dans le débat ?
Faut-il y voir une subtile manipulation pour nous faire prendre en grippe ce lointain pays, prémisses d’une opération de communication énorme fomentée par le gouvernement dans le but de nous faire avaler les couleuvres d’une real politique autorisant toutes les dérives, en tout cas la question est posée ici.
C’est le magazine Que Choisir ? de ce mois-ci qui attire notre attention par un mince entrefilet. Client lambda vous faites vos courses dans votre supermarché habituel et vous achetez innocemment votre dose de légumes en purée afin de satisfaire au diktat gouvernemental (déjà !) du « 5 légumes et fruits par jour » seriné ad libitum par vos journaux favoris. Le bol micro-ondable de purée pommes de terre et carottes semble bien adapté à vos besoins et surtout bien innocent, des patates et des carottes, quoi de plus simple et naturel. Et c’est là que la grande enseigne de distribution a décidé de frapper, au cœur de l’âme du Français moyen. C’est très fort, toucher le public à l’estomac et qui plus est, à sa purée de pommes de terre ! L’infamie s’ajoute à l’ignoble.
Que nous révèle le magazine ? Dans le bol de légumes achetés, vous risquez de trouver après ouverture, de la salade mexicaine au thon ! Vous ne rêvez pas, la purée est devenue poisson. Qu’on ne nous fasse pas croire qu’il s’agit d’une erreur dans la chaîne d’emballage, qu’un aiguilleur déséquilibré a intentionnellement dirigé la coulée de salade au thon vers les bols de purée. Assez ! Assez ! Le consommateur n’est pas aussi thon.
Tout est orchestré à partir du « Château ». En pleine période du Salon de l’Agriculture, alors que la mal bouffe revient sur le tapis et juste au moment où Paris et Mexico commencent à chanter Ramuncho, on veut nous faire bouffer du thon à la mexicaine contre notre gré afin d’attiser notre haine contre ce pays, lui faire porter tous les torts, nous pousser vers des emballements xénophobes justifiant a posteriori les propos maladroits de notre président. Nous ne tomberons pas dans ce panneau grossier, nous ne crierons pas haro sur le sombrero. Non, nous rapporterons notre bol chez Auchan pour nous faire rembourser, un point c’est tout.