En 2176, la Terre a fait de Mars une colonie minière où 640 000 personnes tentent de vivre dans un environnement hostile. A Chryse, la capitale de la vallée sud, le lieutenant Melanie Ballard et son équipe reçoivent l'ordre de transférer James "Desolation" Williams, un criminel de la pire espèce, à la Cour de justice. Ils débarquent alors dans la ville abandonnée de Shining Canyon. Seuls Desolation et une poignée de détenus, semblent être les rescapés d'une terrible catastrophe. Des cadavres mutilés jonchent les couloirs de la prison. Au même moment, au fond du cratère de la mine à ciel ouvert, un étrange rituel se déroule. Des milliers de guerriers en transe s'adonnent à des rites barbares et sanglants. Le Bien va s'allier au Mal pour combattre le Pire.
Ghost of Mars (2001, 1h40), film américain de John Carpenter avec Natasha Henstridge, Ice Cube, Jason Statham
Ghost of Mars reprend les codes du film signé Carpenter : grosses guitares, grosse action, grosse
explosion. Sauf que là, contrairement à Vampires dont je vous parlais hier, ça colle plutôt pas mal. Nous ne sommes pas au niveau d’un NY 97 ou d’un LA 2013, mais Ghost of Mars jouit d’une très bonne bande son (c’est un leitmotiv de Carpenter on dirait), d’un scénario qui tient la route et d’un casting qui convient très bien à l’ambiance générale.Le western n’est jamais très loin dans les films de Carpenter et c’est une vraie guérilla martienne qu’il nous offre ici. Dans un décor ocre et à l’ambiance de ville fantôme, perdue au milieu de nulle part, s’affrontent une bande d’officiers qui n’ont rien demandé, alliés à des repris de justice, et d’autres humains anciennement mineurs possédés par une entité locale étrange. Cette dernière, dans un esprit de rebellions contre l’envahisseur terrien, est parvenue à se libérer et entend bien user de ses armes, de toutes ses armes, pour renvoyer ces intrus.
A l’heure de l’envoi de sondes vers la bien nommée planète rouge, annonciatrices d’un plausible voyage habité à moyen terme, le film de John Carpenter résonne étrangement. De là à dire que ces futurs colons, explorateurs pardon, rencontreront la désolation, il y a un abysse. Seulement, peut-être peut-on se demander s’il n’y a pas mieux à faire ici bas ? Après tout, pas besoin d’aller sur Mars pour proposer de très bons films de SF !
Par ailleurs, pour une fois, le mâle dominant est relégué au second plan et c’est bien d’une société matriarcale dont il est question. Et je dois dire que dans un film de ce genre, c’est plus que bienvenue. Nous sommes cependant loin de Ripley, dont on a déjà parlé sur le blog (Cf les Aliens 1, 2, 3 et 4). Natasha Henstridge est loin d’avoir son charisme.
note :
Les Murmures.