En clôture d'une conférence scientifique à Washington, des experts ont estimé à 50 millions le nombre de réfugiés climatiques d'ici à 2020, poussés vers le nord.
Ces migrations seront induites par les effets du changement climatique sur la sécurité alimentaire (quantité et qualité) et l'accès à l'eau. Des migrations sont déjà observées au sud de l'Europe, en provenance d'Afrique.
Ainsi la situation observée en Italie, avec d'importants flux de migrants d'origine tunisienne à la suite de la chute du régime de Ben Ali, tire son origine dans la pénurie alimentaire, le chômage et la pauvreté qui ont fait éclater la crise. Ce cocktail explosif se retrouve dans de nombreux pays du Moyen-Orient.
Les populations concernées, qui n'ont plus d'assurance sur leurs conditions de vies déjà précaires, n'ont d'autre solution que de chercher d'autres espaces d'accueil, même dans des condtions hasardeuses.
Le changement climatique, en accentuant la désertification et la production alimentaire, pourra donc être un élément déclencheur de la chute des régimes qui auront su se maintenir dans le contexte actuel.