Vieux réflexe d’un régime à bout de souffle d’interdire l’usage de mots sur un medium pour ne plus les voir… A l’heure des nouvelles technologies de l’information et de la communication devenue mobiles et d’autant plus agiles, il est vain de croire qu’une interdiction vaudra disparition.
Nous avons vu le rôle prédominant qu’ont joué ces technologies dans l’organisation des manifestants tunisiens ou égyptiens (on a parlé de « révolution facebook »). Au-delà, la communication en temps réel entre l’intérieur et l’extérieur des pays, donne une visibilité unique à ces évènements dans le monde et pèse très certainement dans les décisions et le déroulement de ceux-ci. Comme en physique quantique, l’observation n’est pas neutre…
Le regard extérieur posé sur la répression sanglante du gouvernement libyen pèsera pour sûr dans l’avenir du régime Kadafhi (finis les tapis rouges à Paris). De même, le regard des peuples insurgés sur le monde pèsera de la même façon sur l’aboutissement de leurs mouvements. En effet, si le risque existe d’une récupération du pouvoir par des mouvements islamistes en Egypte par exemple, celui-ci est certainement beaucoup plus faible qu’à la fin des années 70 en Iran, à une époque où les communications et l’information voyageaient moins et moins vite pour le plus grand nombre.
On le voit, on le vit en temps réel, si l’accès à l’information pour les masses ne change rien au courage qu’il faut pour affronter dans la rue les balles de la répression, il change définitivement les effets de ce courage. Il faut croire que la jeunesse révolutionnaire d’aujourd’hui, « connectée » au monde, saura mieux qu’avant rester dans la lumière pour ne pas laisser s’installer l’obscurantisme. Et réciproquement, éclairer le monde.
df.