La révolte en Lybie qui semble évoluer de plus en plus vers l'insurrection s'est doublée d'un incident technique de Borsa Italiana, la bourse italienne membre du groupe London Stock Exchange, qui n'a rétabli les cotations à Milan qu'à l'heure de la reprise de Wall Street après ce long week-end férié pour les opérateurs américains.
L'absence de réelle explication sur les causes de cette coupure après la chute du MIB30 (équivalent italien de notre CAC40) de 3,59 % hier, a créé un climat de flottement passablement néfaste.
A l'inconnue, pendant une bonne partie de la séance, à propos de l'heure de reprise des cotations en Italie, premier partenaire commercial de la Lybie, se sont ajoutées des frictions entre la bourse de Milan et la Consob, le gendarme boursier italien.
Le Dow Jones cède 1,44 % mais préserve l'essentiel avec une tendance ascendante toujours intacte. De son côté Francfort très résilient parvient à clôturer pratiquement à l'équilibre et dissipe en partie le brouillard et la perplexité engendrés à Milan.
Le retour des opérateurs US signe néanmoins, selon l'indice VIX, la fin de l'amélioration constante du sentiment de marché en cours depuis les pics de stress enregistrés lors de la crise des risques souverains européens en mai 2010.
A la bourse de Paris, le CAC 40 lâche encore 1,44 % à 4050,27, soit l'objectif étudié hier en cas de cassure à la baisse de 4090 points qui était à surveiller et dont la rupture 'très émotive' via un gap baissier qui traduit l'absence dans cette zone de contrepartie à l'achat pour les ordres vendeurs constitue dorénavant la principale résistance.
Sous les supports (blanc), un risque d'accélération baissière est présent.