Petit Livre rouge, grand livre vert… de rage. Et le reste du monde, mort.. de honte.
Maintenant, tout le monde est au courant, à moins d’être isolé sur une île déserte sans télé, sans journaux, sans e-phone, sans portable 3G+… (La misère, quoi).
Le grand Mouammar Kadhafi a parlé sur la chaîne nationale, après avoir fait tirer sur la foule, alors qu’il est confronté à une révolte populaire sans précédent depuis qu’il est au pouvoir. C’est à dire 41 ans et six mois. Il a menacé les manifestants armés de « la peine de mort » et appelé l’armée et la police à reprendre la situation en main. Quelques extraits sidérants, dont je dois la plupart au Parisien, qui m’a facilité la tâche en m’épargnant de longues heures de recherches :
«Si j’avais été président, j’aurais démissionné, mais j’ai mon fusil et je me battrai jusqu’à la dernière goutte de sang».
- «Mouammar Kadhafi n’a pas de poste officiel pour qu’il en démissionne. Mouammar Kadhafi est le chef de la révolution, synonyme de sacrifices jusqu’à la fin des jours. C’est mon pays, celui de mes parents et des ancêtres».
- Les rebelles «doivent remettre immédiatement leurs armes qui ont effrayé les gens, libérer les prisonniers, et les fauteurs de troubles doivent être arrêtés. Si cela ne se réalise pas, ou si nous constatons que notre unité est menacée par des forces anti-démocratiques qui déforment l’islam comme Al-Qaïda, nous proclamerons la marche sainte».
- «Nous n’avons pas encore fait usage de la force, mais si la situation requiert le recours à la force, nous y recourrons».
- «Rendez vos armes immédiatement, sinon il y aura des boucheries».
«En avant révolution, révolution, révolution»
- «Dès demain sortez de chez vous, vous qui aimez Mouammar Kadhafi, qui êtes soucieux de la fierté de la Libye. Sortez de chez vous, attaquez les (NDLR: les rebelles) dans leurs repaires. Faites entendre dans la rue vos cris: +nous sacrifions notre âme et notre sang pour notre leader+».
- «Je suis Mouammar Kadhafi, un dirigeant que des millions défendront. Nous marcherons sur eux par millions pour purger la Libye pouce par pouce, maison par maison et allée par allée».
- «Les officiers libres ont été déployés pour libérer les villes et déférer les rats (les rebelles) devant la justice».
- «Tout le monde doit prendre le contrôle de la rue, le peuple libyen doit prendre le contrôle de la Libye, nous allons leur montrer ce qu’est une révolution populaire».
- «Aucun fou ne pourra couper notre pays en morceaux».
Aucun fou, non…. A part Mouammar kadhafi, dont le monde entier a pu constater de visu la folie meurtrière.
Hier matin, la Fédération internationale des Ligues de droits de l’Homme (FIDH) avait en effet avancé le chiffre de « 300 à 400″ morts dans le pays.
Il est donc temps que l’ONU fasse son office, puisqu’il a déclaré aujourd’hui pouvoir considérer ce qui se passe en Libye comme un crime contre l’humanité… C’en est un. Agissons. Vite.Comme le Conseil de sécurité de l’ONU le préconise, face aux violences en Libye, par la bouche de l’ambassadeur d’Allemagne, Peter Wittig, qui appelle à une action « rapide et claire ».
La haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay a par ailleurs exigé quant à lui l’ouverture d’une « enquête internationale indépendante » sur les violences, évoquant la possibilité de « crimes contre l’humanité »… Une enquête, c’est cela, oui… (sic).
Plusieurs dirigeants libyens ont fait défection à l’instar du ministre de la Justice Moustapha Abdel Jalil pour protester contre les violences contre les manifestants, de même que des diplomates en poste à l’étranger.
Enfin, aux dernières nouvelles, deux avions envoyés par la France pour rapatrier ses ressortissants de Libye ont bien atterri à Tripoli, a annoncé ce soir le ministère des Affaires étrangères.
« Dans ce pays, on meurt de vouloir vivre librement. Je suis horrifié par ce déferlement de violence« , a affirmé François Fillon, lors d’un discours devant le Conseil économique, social et environnemental. Le Premier ministre a fait part de sa « consternation » et de « l’émotion de la France » face au déferlement de violence en Libye. Il aurait pu être horrifié avant…. quand il était encore temps. Et que son collègue, ollier, n’avait pas déjà entraîné le gouvernement dans une curieuse aventure…de blanchiment de dictateur !
La France a décidément, depuis 2007, une étrange politique internationale... mais comme le dénonce le groupe Marly, « on ne s’improvise pas diplomate ». C’est bien vrai, ça… Hein Mam ? !