Belles, célèbres, adulées, les femmes du
Show-biz – véritables bombes à fantasmes pour le commun des hommes –
ont, pourtant, du mal à ‘’fidéliser’’ leurs compagnons. Au même titre
que les femmes ‘’ordinaires’’ ! Mais qu’ont donc ces hommes à tromper
ces femmes si ‘’spéciales’’?…
Le conte de fée serait-il en train de virer au cauchemar ? La Princesse
serait-elle en train de pleurer dans sa robe de bal et le Prince se
serait-il transformé en crapaud ? Depuis quelques semaines, l’un des
couples les plus glamours du show-biz ivoirien, celui qui respirait le
modèle de stabilité et de complicité, ne semble plus être vraiment
synchro sur la musique d’Amoudjou.
Qu’Hortense Koffi et Gadji Céli – car c’est d’eux qu’il s’agit – en
soient aujourd’hui à ‘’couler’’ leurs nuits dans des lits différents, ne
manque pas de nourrir les ondes de radio-trottoir et faire couler
beaucoup d’encre. Certes, le couple tente de limiter les débordements
en casquant ce qui transpirait la ‘’séparation de corps’’ d’une belle
casquette d’explications qui devraient pouvoir mâter ‘’l’affairage’’ en
marche. Officiellement, ‘’ il n’ y a aucun problème. C’est juste pour
des raisons personnelles qu’Hortense s’est retirée ailleurs’’. Mieux, il
y a quelques jours de cela, le couple Gadji a même été aperçu faisant
des courses au Plateau. Mais, officieusement, le chanteur très apprécié
par la gent féminine, aurait tendance à s’en délecter et à rendre
quelques hommages un tantinet trop ‘’personnalisés’’ à ces dames. Toute
chose qui aurait amené Hortense, dépitée, à récuser la ‘’Proclamation’’
du domicile conjugal des Deux Plateaux pour la ‘’Certification’’ de la
Cité des Arts où elle se terre. Et se tait…
Cependant, si la présomption d’infidélité qui flotte sur le toit de la
‘’rébellion’’ conjugale d’Hortense reste encore à démontrer, il faut
noter qu’au chaudron des infidélités conjugales, les femmes-peoples y
portent la même cuillère et mangent à la même table que les femmes
‘’ordinaires’’. Il y a quelques années, un certain Anliou laissa dans
les filets grossièrement tendus d’une danseuse, son histoire d’amour
avec feue Joëlle C et brisa, ce qui restera sans doute à jamais, le
grand amour connu de la vie de la chanteuse. L’animatrice-vedette de
Variotoscope, Nahomi, a également goûté au chaudron. Servi par un
certain O’Nel Mala dans un registre certes différent, mais tout aussi
courant : ‘’Il disait vouloir m’épouser alors qu’il était déjà marié…’’,
a-t-elle révélé à propos du chantre avec qui elle se dorait la
pilule,‘’juste deux ou trois mois’’, à une certaine époque. La
pétillante animatrice – aujourd’hui Madame Alafé – choquée de découvrir
qu’elle avait été abusée par l’artiste, avait alors mis fin à la Love
Story, sans hésiter. Mais quoi qu’il en soit, une liaison découverte –
et même avouer – est difficile à digérer. Forcément. Faut-il alors, pour
se faire à la douleur, avaler sans se poser de questions le cachet
d’explications du pédiatre Aldo Naouri, qui voit dans l’adultère le mot
‘’adulte taire’’ ? C’est-à-dire un refus de la condition d’adulte, une
quête illusoire d’immortalité qui passerait par une infantile ribambelle
de maitresses ? Les explications existent, de toutes les tailles,
certes, mais n’entrent pas pour autant dans les costumes d’excuses. Si
dans une comédie de boulevard, l’amant dans le placard faire rire, dans
la vie, ça fait mal. C’est tout. Dans ‘’Le désespoir des singes et
autres bagatelles’’, Françoise Hardy revient sur la liaison de son
compagnon Jacques Dutronc avec Romy Schneider. ‘’Le partager me
détruisait déjà, le quitter me détruirait plus surement’’, écrit-elle.
Alors… elle est restée. Tenir donc.
Serrer les dents, parfois. Jusqu’où ? Et à quel prix ? Catherine
Laborde, une écrivaine française, en fait un roman, ‘’La douce joie
d’être trompée’’. Doit-on accepter la double vie de l’autre ? ‘’On ne
peut pas porter de jugement sur les choses comme ça. Il n’y a que les
gens qui les vivent qui peuvent comprendre’’ coupe Danielle Mitterrand
l’ex- Première Dame de France dans le documentaire télé, ‘’Danielle
Mitterrand, l’insoumise ‘’ diffusé sur Arte. ‘’Chacun sait que ce sont
des choses qui peuvent arriver dans la vie de tous les couples’’
déclarait Anne Sinclair, au lendemain d’une aventure extra conjugale
médiatisée de Dominique Strauss-Kahn.
‘’Je suis une mal blessée sentimentale’’, confiait Tina Glamour, il y a
quelques temps, à un confrère, à propos de ses relations avec les
hommes. Puis, elle s’épanchait, sincère : ‘’J’ai des regrets, parce que
je me dis que je pouvais avoir une meilleure vie sentimentale si je
n’étais pas rentrée en Afrique. J’ai une mentalité américaine.’’ En tout
état de cause, une question reste posée : pourquoi des femmes, jeunes,
belles, pleines de talents, fantasmes refoulés du commun des hommes, se
trouvent-elles trompées et souvent au profit de femmes plus
‘’ordinaires’’, danseuses, nounous, filles de ménages et autres filles
anonymes, quelconques et légères ? Pour les spécialistes de la question,
c’est mal connaitre la nature de l’amour que de s’interroger ainsi.
‘’Les gens croient que si l’on est riche, jeune, beau et célèbre, tout
va réussir. Mais cela ne fonctionne pas comme ça.
Dans leur vie amoureuse, de nombreux adultes recherchent, sans le
savoir, quelque chose qui remplace l’image parentale, ces parents qu’ils
ont tant idéalisés dans l’enfance. Et le partenaire réel, aussi parfait
soit-il, n’est jamais à la hauteur de ce qu’on place en lui. D’où une
quête permanente jamais satisfaite…’’ commente le psychanalyste Samuel
Lepastier. Quant aux concernés eux-mêmes, les explications (qui n’ont
pas valeur de justifications, il faut le dire), sont claires: ‘’La Star
dont vous parlez, c’est quand elle passe à la télé. Mais, à la maison,
c’est une femme comme toutes les autres. Donc, exposée à tous les
comportements qui peuvent pousser son homme à aller voir ailleurs. Ça
peut être sentimental, quand l’amour commence à ‘’foutre le camp’’ ou
purement physique quand il y a insatisfaction dans l’intimité’’ confie,
sous anonymat, une figure bien connue en matière de Star-Love. Et au
compagnon d’une belle animatrice-télé de renchérir: “C’est vrai, le
statut de star attire et émoustille. Mais une fois passés ces moments,
on se retrouve avec la femme, vraie, telle qu’elle est, avec ses
qualités et ses défauts. C’est comme ça qu’on se met à chercher autre
chose. En fait, il suffit d’enlever l’enveloppe de star et vous
comprenez tout quoi!’’ conclut-il.
Ainsi, dans la réalité de leurs domiciles conjugaux respectifs, Hortense
et Gadji, Hanny Tchelley et François Kèncy, Jeanne Tessia et Ahmed
Bouah, Nahomi et Alafé Wakili, Gildas Salomé et Shaoleen, Kandet Kanté
et Maître Bailly, Joelle Koffi et Ahoua Stallone… sont juste des hommes
et des femmes, faits de chair et de fatigue, de fantasmes et de
contradictions. Plus grave, qu’ils soient souvent sous les feux de la
rampe et sollicités en permanence, ne prédispose pas à une relation
stable et équilibrée, à l’abri de tout orage.
Autre question: comment expliquer que les compagnons de ces à stars
soient tentés par une sexualité souvent crue, jetant leur dévolu sur des
filles ‘’ordinaires’’ ? Serait-ce en réaction à la Personnalité de
leurs célébrités de compagnes, femmes fortes… parfois trop fortes ?
‘‘Certains hommes aiment sincèrement leurs épouses, mais ils sont
tétanisés par une femme qui est leur égale. Il est plus facile pour eux
de jouir en ayant un sentiment de domination, face à une femme qui est
‘’rabaissée’’... C’est le fameux schéma de la maman et la putain’’
rappelle le psychanalyste Serge Héfez, auteur de ‘’Dans le cœur des
hommes’’. Pour les célébrités masculines à l’image de Gadji, Ahmed
Bouah, Shaoleen Konty, Baba Coul, Kèncy et autres... soumis à une
pression constante, l’infidélité offre un autre avantage : redonner un
sentiment de force et de confiance en soi. ‘’Le gens connus sont souvent
fragiles narcissiquement. Ils ont tout le temps peur de perdre ce
qu’ils ont. Ils éprouvent le besoin de se rassurer. Pour les hommes,
d’incessantes aventures sexuelles peuvent jouer ce rôle’’ renchérit
Samuel Lepastier. Dans tous les cas, dans les histoires d’infidélité, la
médiatisation des femmes-peoples n’arrange rien. Bien au contraire,
elle joue un ‘’effet loupe’’. En effet, les infidélités sont bien
connues, dans tous les couples et se résolvent dans l’intimité. Mais
lorsque cela se déroule sous les yeux de tout le pays, difficile pour
celle qui est trompée, de ne pas rompre avec fracas. L’humiliation
publique pousse à laver l’affront plutôt qu’a chercher la
réconciliation. Car, à la blessure intime de la trahison, s’ajoute le
choc public du fait de leur célébrité, que ces femmes doivent surmonter.
Avant de retrouver – ou pas – la paix à deux.
Est-ce à dire que les couples-peoples sont fatalement condamnés à se
briser chaque fois ? En fait, les couples-peoples vivent de façon
exacerbée ce que vivent tous les couples en général.
‘’Nous sommes dans une contradiction permanente. D’un côté, on a une
vision du couple très romantique, héritée des contes de fées, de
l’autre, on considère que parce qu’on est une célébrité, on est censé
avoir la vie la plus excitante, la plus autonome possible. Ce qui est
humainement impossible’’ explique Serge Héfez. Une quadrature de cercle
qui tourne donc au casse-tête insoluble quand on est belle, adulée,
désirée, célèbre – parfois même primée – …et amoureuse.
Les Princesses du Show-Biz n’ont donc pas fini d’habiter le même
quartier que les femmes ordinaires… du moins au pays de l’infidélité
conjugale. A moins que…
Par Améday KWACEE